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22 / 09 / 2009 | 3 vues
Floréal Pinos / Membre
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ASF : une baisse des effectifs qui touche les moins de 40 ans et augmente les risques psychosociaux

La CFDT est, à nouveau, intervenue lors du CCE du 17 septembre 2009 sur la situation de l'emploi aux Autoroutes du Sud de la France. La baisse des effectifs exécution, maîtrise et cadre se poursuit, même si elle semble se ralentir, en partie à cause des transformations en CDI intermittents des CDD sur les DRE de Brive et Valence, ce qui, au passage, conforte la signature, par la CFDT et d'autres syndicats, des accords relatifs à l’intermittence sur la viabilité hivernale.

Nous sommes tous conscients qu’il faille se préoccuper de l’emploi des seniors, nous  regrettons que l'entreprise n’agisse pas avec la même volonté pour les autres tranches d’âge Au-delà de nos fortes inquiétudes, déjà exprimées lors des derniers CCE, cette tendance a des répercussions fortes sur la pyramide des âges, notamment dans les catégories des moins de quarante ans. Même si nous sommes tous conscients qu’il faille se préoccuper de l’emploi des seniors, et notamment ASF qui se doit de respecter ses obligations légales, nous  regrettons que l'entreprise n’agisse pas avec la même volonté pour les autres tranches d’âge ; il en va pourtant de  la bonne santé future de l’entreprise. C’est d’ailleurs une des récentes recommandations de l’OCDE.

Ensuite, les impacts des baisses d’effectifs dans certains services ont des conséquences que nous avons abordées également à plusieurs reprises.  « L’objectif est de faire mieux avec moins de personnel », a encore rappelé la direction lors du précédent CCE. Conséquence immédiate que plus personne ne peut ignorer : les charges de travail augmentent  de manière notoire pour les salariés restants. Si ce système fonctionne encore, c’est uniquement parce que les salariés d’ASF ont une réelle conscience professionnelle qui permet de pallier à ces effets. Cette politique à court terme est nuisible, autant pour les salariés que pour l’entreprise.

Risques psychosociaux en hausse

Nuisible pour les salariés tout d’abord, car les risques psychosociaux  sont désormais une réalité que personne, et certainement pas nos dirigeants, ne peut plus ignorer. Stress, mal-être au travail doivent désormais être appréhendés avec la plus grande vigilance avant d’en arriver aux situations extrêmes. C’est dans ce sens que la CFDT a encore récemment interpellé ASF sur ce thème prioritaire, en faisant des propositions concrètes.

  • Nuisible ensuite pour l’entreprise qui prend le risque de se couper durablement  de ses salariés, et de perdre toute crédibilité entre le beau discours de Vinci, lauréat du trophée du capital humain récompensant  le « bien être au travail », et la toute autre réalité vécue par les salariés.


Il est donc  impératif de mesurer à leur juste valeur les conséquences de ces baisses d’effectifs  sur tous les aspects de mal être au travail, de respect et de reconnaissance des implications au quotidien des salariés, pour que l’entreprise retrouve la crédibilité qu’elle est en train de perdre. Cela passe assurément par une reprise des embauches au sein de certains services.


La prévention des risques psychosociaux doit aujourd'hui devenir la priorité, afin d'appréhender tous les enjeux de la prévention du stress. C'est la responsabilité de tous, direction et organisations syndicales, dans une démarche constructive et préventive.

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