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23 / 04 / 2009 | 1058 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Départ du directeur du courrier : " Le jour ou je quitterais La Poste, c’est que ça ira très très mal…"

C'est arrivé. Raymond Redding, le directeur du courrier de La Poste quitte le groupe « pour donner une autre orientation à sa carrière » après 39 ans de carrière. C'est lui qui avait affirmé lors d'une convention: "Le jour ou je quitterais La Poste, c’est que ça ira très très mal…  "   

La CFDT souligne que lors du dernier comité executif l'ex directeur "n’avait pas souhaité conduire le réajustement de stratégie décidé, et avait mis son départ dans la balance…"

Le pari des emplois à temps pleinLe 7 avril, il réaffirmait aux syndicats sa volonté de prolonger le "pari des emplois à temps plein" tout en annoncant que seul un départ sur cinq serait remplacé en 2009 soit 8000 emplois en moins.

Un pari que de garantir les emplois à temps plein car l'ex directeur avait bien affirmé que "la diminution des volumes de courrier et du chiffre d’affaires contraignait l’entreprise à revoir ses organisations."

  • Un mois avant, Georges Lefebre, le DRH Groupe annonçait au "Club Média R.H" de BFM Radio "que les recrutements groupe s'élèveraient en 2009 à plus de 5000  soit l'équivalent d'un départ sur deux remplacé...", fait remarquer la CFDT qui pense que "le pire est donc bien à venir et même plutôt rapidement…"
  • Nicolas Routier, PDG de Mediapost, entré à La Poste en 1988 au sein de la direction financière prend la suite de Raymond Redding.

 

"Faire croire aux postiers que la crise ne les concernent pas, c’est leur mentir"

La Poste revoit ses prévisions pour l’année 2009 avec un recul de volume de -5% à -7% en 2009. "L’impact de la crise est évalué à -3 % et s’y rajoutent les évolutions des comportements des clients établis à - 4%", peut-on lire sur ce blog de la CFDT qui met les pieds dans le plat : "faire croire aux postiers que, ni les tendances lourdes des évolutions postales, ni la crise ne les concernent c’est leur mentir."

Pas question pour autant pour le syndicat de remettre en cause " la qualité de l’emploi et de détériorer encore un peu plus les conditions de travail."

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