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11 / 02 / 2009
Emmanuelle Heidsieck / Membre
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L'économie sociale a besoin de cadres: « des HEC oui mais qui aient l’esprit de famille »

Les entreprises de l’économie sociale, notamment les banques mutualistes, les mutuelles d’assurances ou de santé et les coopératives, peuvent se retrouver sur des marchés très concurrentiels, en compétition frontale avec des entreprises classiques. Pour ce qui est du management de leurs salariés, ne doivent-elles pas renoncer à des pratiques sociales et à leurs valeurs pour rester dans la course ?

Thierry Jeantet, directeur général du GIE européen d’assurances de l’économie sociale, Euresa, et président d’un anti-Davos baptisé les Rencontres du Mont-Blanc reconnait que « la pression économique peut parfois mettre à mal certaines valeurs mais dans l’ensemble, les entreprises de l’économie sociale ont plutôt réussi à préserver leur identité.»

Et l'auteur de "L'économie sociale, une alternative au capitalisme" (éd. Economica) de souligner: « l’économie sociale a besoin de bons spécialistes et va, plus qu’avant, chercher des surdiplômés. Mais, elle se rend compte que cela ne suffit pas. Il faut également l’adhésion à cette culture. Pour le dire vite, elle veut des cadres qui gèrent bien sans être des " costkillers ", des HEC oui mais qui aient " l’esprit de famille ". C’est pour cette raison que des masters spécialisés se multiplient dans les grandes écoles.»

 

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@Rodolphe Helderlé : Je ne cantonne pas le bien être social à la seule rangée de zéros. J'en sais quelque chose ici, dans mon travail de tous les jours.

Mais, on sait que les ze(u)ros représentent la capacité à attirer des compétences, les garder et éviter le turn over, phénomène connu, surtout dans les associations. Sans salaire attractif (Sans parler d'être au niveau), sans avantages sociaux (Complémentaire de groupe, titres restaurants, ...), le salarié, tout militant qu'il est, se posera la question un jour de l'autre d'aller voir chez le pré voisin si l'herbe n'y est pas plus verte (Ou grasse, c'est selon les goûts). Le nier serait se voiler la face sur la donnée même de ce pour quoi l'on travaille : la subsistance. L'épanouissement arrive après. Et reste, comme je le disais, réservé à certains catégories professionnelles.

Donc, oui, sans en être l'élément unique, la capacité économique est étroitement liée à la capacité de réalisation d'un bien être social.

A bientôt