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20 / 01 / 2014 | 239 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Michelin « dégrade la valeur de ses salariés » mais le turn-over reste acceptable

La CFE-CGC de Michelin constate une distorsion entre, d’un côté, la réduction des augmentations et, de l’autre, les performances des résultats financiers au point de parler d’une « dégradation de la valeur des salariés » au regard des 10 % de taux de réponse (hors « cadres groupe ») à sa 4ème enquête sur les salaires. C’est la méthode Hay qui est utilisé par la direction pour évaluer chaque poste par rapport « au marché ». Le résultat de cette évaluation NRP (niveau de rémunérations des postes) est une lettre. Les salariés sont eux aussi positionnés au travers du NRI (niveau de rémunérations individuelles) par des lettres, allant de A à G pour les cadres groupe, de H à M/N pour les cadres et de N à S pour les techniciens. « Nous notons qu’en moyenne les NRI sont inférieurs de 6 % aux NRP. Cet écart s’est légèrement réduit (8 % en 2012), mais cela n’est pas dû à une volonté de l’entreprise de rattraper le retard mais plutôt à la baisse des médianes NRP. Cela signifie qu’en moyenne, les salaires sont décalés de 6 % par rapport à la valeur marché que représente la médiane NRP. Il fut un temps où la fidélité avait une valeur. Aujourd’hui, elle a un prix : un salaire décalé de 6 % en moyenne par rapport à la valeur marché », souligne la CFE-CGC qui précise toutefois que pour la direction « l’écart au marché est suffisamment faible pour ne pas générer un turn-over inacceptable, surtout en période de crise ».
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