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01 / 10 / 2015 | 7 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Le personnel du Musée des Beaux-Arts de Rennes veut la même prime dominicale que leurs collègues de Rennes Métropole

Ça gronde du côté des agents du musée des Beaux-Arts de Rennes qui dénoncent le montant de leur prime dominicale. Un montant tellement bas (4 euros seulement par dimanche) qu’ils se sont mis en grève ces deux derniers week-ends, obligeant l’établissement à fermer complètement. Une première historique si l’on en croit les observateurs. « La mobilisation est d’autant plus exceptionnelle que le personnel n'a pas la culture de la grève », a d’ailleurs confirmé Dan Jensen, porte-parole du syndicat SUD au journal Le Figaro.

Il faut dire qu’au-delà du montant ridiculement bas de leur prime, le personnel de ce musée géré par la municipalité d’Ille-et-Vilaine trouve la situation d’autant plus injuste que d’autres agents territoriaux rennais, qui travaillent le dimanche eux aussi, touchent de leur côté une prime de 100 euros. Une différence de 1 à 20 qui s’expliquerait par le fait que ces derniers ne seraient pas employés par la ville de Rennes mais par la communauté d'agglomération Rennes Métropole. Une subtilité administrative que même Franz Kafka n’aurait pas imaginé. Il est vrai qu’il n’était pas breton.

Surtout que les deux entités administratives sont étroitement mêlés et que les différentes structures qui en dépendent sont parfois situées à un jet de gallette-saucisse. « Ce n'est pas normal que 500 mètres plus loin, aux Champs Libres, qui regroupent notamment la bibliothèque de Rennes Métropole et le Musée de Bretagne, le personnel qui travaille dix dimanches par an bénéficie de cette prime et pas les autres »,  pointe, amer, Dan Jensen. D’autant que le travail du dimanche, devenu l’alpha et l’oméga du gouvernement Hollande depuis la promulgation express de la loi Macron, se retrouve sous les feux de la rampe. « À l'heure où le travail du dimanche pour tous et de plus en plus d'actualité et où l'on entend ici ou là que ce travail doit être justement rémunéré, nous aimerions que pour ce qui existe déjà, notamment dans le secteur public, les intentions se traduisent par des actes », déclarent d'ailleurs les grévistes à France 3 Bretagne.

L’argumentaire est tellement imparable que les agents sont soutenus par la directrice du Musée des Beaux-Arts elle-même. « Je ne suis pas pour la grève mais je pense qu'il est légitime que les agents du Musée des Beaux-arts obtiennent cette prime alors que d'autres agents du même niveau engagés par Rennes Métropole en bénéficient. Il est normal que l'on valorise leur travail », a ainsi déclaré Anne Dary au Figaro. Un soutien inédit qui n'a fait que renforcer la légitimité de ce mouvement social très suivi.

De quoi forcer Nathalie Apérré, la maire (socialiste) de Rennes, à promettre une négociation début octobre pour sortir de ce conflit. On ignore quelles propositions seront mises sur la table par un exécutif dont le slogan de campagne était « Rennes créative et solidaire ». Selon Ouest France, les élus de la capitale d’Ille-et-Vilaine ont précisé qu’ils trancheraient sur le sort des compensations attribuées aux agents ayant des horaires atypiques lors d'un comité technique paritaire qui doit se tenir courant novembre. Le travail du dimanche s'invite donc là où on ne l'attendait pas et à Rennes, les élus marchent désormais sur des Breizh...

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