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12 / 11 / 2014 | 844 vues
Laurent Aubursin / Abonné
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Inquiétude chez Tefal après la fermeture de l'atelier « pesage » à Rumilly

Les  salariés de Tefal ont débrayé la semaine dernière contre la délocalisation en Chine d’une partie de l’activité de l’usine de Rumilly. Chez le fabricant d’articles culinaires, les effectifs fondent et les conditions de travail se dégradent dangereusement.

Depuis le 31 octobre, les balances Tefal ne sont plus fabriquées en Haute-Savoie mais en Chine, par une filiale du groupe Seb, la maison mère.

Sous la pression syndicale, les 40 salariés concernés seront reclassés à Rumilly.

L’usine conserve la fabrication d’appareils de cuisson et de « gamelles » (poêles, casseroles…). « Mais la cuisson va elle aussi disparaître d’ici trois ans », s’inquiète Jean-Claude Petit, délégué central FO. Quant aux gamelles, la production a chuté à 38,5 millions de pièces, du jamais vu en trente ans.

« En dessous de 41 millions nous sommes en sureffectifs. Encore une fois, la production augmente en Chine. Il suffit qu’un seul élément soit monté chez nous pour garder le label made in France », explique-t-il.

L’usine, créée en 1961, emploie 1 665 CDI et enregistre une marge de 15 à 20 %. Mais les effectifs diminuent chaque mois, sans PSE. Depuis la mise en place en 2011 d’une organisation du travail par « lean management », la pression est permanente et le mal-être à son comble. Une procédure d’alerte a été lancée par le médecin du travail sur les risques psychosociaux.

Faisant le même constat sur l’ensemble du groupe, qui a pourtant bénéficié de 4,9 millions d’euros au titre du CICE, les délégués FO de Seb ont décidé d’accentuer leur action sur les conditions de travail, l’emploi et les salaires.

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