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17 / 01 / 2014 | 10 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Pétrochimie : la reprise de Kem One sauve 20 000 emplois

« On revient de l’enfer », estime Grégory Benedetti, délégué FO chez Kem One.

Après le rachat de l’entreprise par le financier américain Gary Klesh puis neuf mois de redressement judiciaire (période durant laquelle le syndicat s’est très fortement mobilisé), les 1 300 salariés de Kem One sont soulagés.

Comme les 20 000 employés de la filière pétrochimique menacés par l’effet domino.

L’unique plan de reprise et de continuation de l’activité du groupe de fabrication de PVC a été validé le 20 décembre par le tribunal de commerce de Lyon. Le projet du nouveau holding Kem One Group est porté à parité par l’industriel français Alain de Krassny et par le fonds d’investissement américain Open-Gate Capital.

Ces deux repreneurs, qui présentaient des projets concurrents, ont fusionné leurs offres le 17 décembre pour rassurer les fournisseurs, à qui de gros efforts financiers étaient demandés.

Après de difficiles négociations, EDF, Total, Arkema et Lyondellbasel ont finalement accepté de réduire de 120 millions d’euros la fourniture d’électricité et d’éthylène et d’effacer 180 millions de dettes.

De son côté, l’État s’est engagé à verser 125 millions d’euros de prêts et d’aides diverses.

Les partenaires, liés pour cinq ans minimum, amènent chacun 5 millions d’euros. Ils ont programmé 405 millions d’euros d’investissement et pourraient racheter, après audit, pour un euro symbolique, la lucrative filière aval de Kem One (fabrication de tubes en PVC) qui emploie 500 personnes.

En matière d’emploi, les repreneurs conservent 1 200 salariés.

Le plan social se limite à 48 personnes, qu’Arkema reclassera dans leur bassin d’emploi. « Il  faut que tout se mette en place, nous jugerons sur les actes, mais sur le papier ça a l’air solide », se félicite le délégué FO.

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