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23 / 06 / 2022 | 64 vues
Christine Simon / Abonné
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Pour une transparence des revalorisations salariale des cadres de La Poste

Les prix continuent en effet d’augmenter et, au mois d’avril, l’inflation a, selon l’INSEE, atteint 4,8 % sur un an. Toujours selon l’INSEE, ce niveau est historique en France depuis près de 37 ans.

Alors que de nombreuses mesures concentrées logiquement sur les plus vulnérables visent à amortir ce choc économique, la question du pouvoir d’achat des cadres devient, elle aussi, majeure. Contrairement aux idées reçues, tous les cadres n’ont pas de gros salaires, loin s’en faut. Tous ont des charges fixes, des prêts à rembourser, des coûts de transports à payer, des fins de mois à boucler … Personne n’est donc épargné, même les cadres seniors qui doivent aussi très souvent financer les études de leurs enfants, voire la dépendance de leurs parents.
 

Alors que les notifications des parts variables et des revalorisations salariales annuelles viennent d’être remises aux cadres, notre organisation syndicale s’inquiète du choix de La Poste de mettre en œuvre une répartition des revalorisations de plus en plus « individualisée », parfois à l’excès : derrière cet élément de langage se cache en réalité la volonté d’une répartition des revalorisations plus discriminantes : plus d’augmentation pour un petit nombre pour moins d’augmentation pour les autres… Ces consignes « d’arbitrage discriminant » sont désormais connues de tous, mais ne sont pas réellement assumées par La Poste qui n’en parle pas dans l’accord NAO 2022.

 

Aussi alertons-nous sur les conséquences de cette orientation qui, sans le dire, pénalise structurellement les cadres séniors et multiplie les situations de cadres performants se voyant attribuer des revalorisations inférieures à l’inflation.
 

Dans l’accord 2022 sur les Négociations Annuelles Obligatoires, il est prévu dans l’article 13, une « clause de revoyure » : « en cas d’évolutions majeures, une commission de suivi spécifique sera réunie à la demande d’une partie signataire à compter du second semestre 2022. »
 

Forts de cette revendication portée, nous avons exigé une commission de suivi exceptionnelle et la transparence sur la réalité des revalorisations mises en œuvre en 2022 en intégrant des critères tels que le sexe, l’âge, les métiers, le temps partiel, le télétravail et l’appréciation.
 

Lors  des prochaines rencontres avec La Poste, la question du pouvoir d’achat des cadres ne pourra être éludée...

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