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27 / 10 / 2025 | 33 vues
Jean-Christophe Delprat / Abonné
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Ouverture à la concurrence de la RATP : la tension monte avant même le basculement des lots

 

Alors que les premiers lots de bus franciliens n’ont pas encore officiellement quitté le giron de l’EPIC RATP pour passer en filiales de droit privé, le climat social se tend déjà fortement. Les agent(e)s des réseaux concernés dénoncent un dialogue social au point mort et des conditions de transfert inacceptables.

 

Depuis plus de deux ans, les négociations avec CAP IDF, filiale de la RATP chargée de préparer cette ouverture à la concurrence, piétinent. Malgré plusieurs alertes syndicales, dont la forte mobilisation du 18 septembre et les interventions en CSE du 16 octobre 2025, la direction reste sourde aux revendications légitimes des salariés.

 

La rentabilité est devenue leur seul mot d’ordre, au mépris du respect, du dialogue et des conditions de travail .

 

Des salariés en attente, un service public sous pression

 

Les agent(e)s des dépôts Rives-Nord (DSP 42) et Bords de Marne – Saint-Maur (DSP 45), déjà transférés, attendent toujours des réponses concrètes.

 

Les promesses de transparence et de maintien des droits se heurtent à une réalité bien différente : gel des carrières, absence de reconnaissance, incertitude sur les acquis sociaux. CAP IDF communique sur une transition apaisée, mais sur le terrain, les équipes sont à bout. Ce calme apparent est une illusion. On veut nous transformer en salariés low-cost. C’est non ! Stop à la régression sociale

 

 

Face à cette situation, FO Groupe RATP appelle à une grève générale le lundi 3 novembre 2025. Deux ans d’attente, zéro résultat : la coupe est pleine.

Les rassemblements auront lieu devant les dépôts d’Asnières, Pleyel, Bords de Marne et Saint-Maur.

 

Les revendications sont claires :

 

  • Un système d’avancement équitable et des NAO sérieuses
  • Une prime de bienvenue de 1 500 € pour tous les salariés transférés
  • La reconnaissance intégrale de l’ancienneté RATP et le maintien des acquis sociaux
  • Des conditions de travail dignes et un dialogue social réel
  • Le maintien des activités sociales et culturelles pour tous

 

Un avertissement clair avant l’ouverture

 

À quelques semaines du passage sous statut privé de plusieurs lots de bus, notre organisations syndicale  tire la sonnette d’alarme : sans respect du personnel, aucun service public ne peut fonctionner.


L’ouverture à la concurrence ne doit pas se faire au prix de la casse sociale.

 

Le 3 novembre, les salarié(e)s feront entendre leur voix : contre la régression sociale, pour la dignité au travail.

 

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