« Si tu me fais chier, je te défonce la gueule », « va te faire enculer salope, tu es mal baisée », « vous êtes une merde ! » : les agents de la bibliothèque du Forum des Halles victimes d'insultes permanentes 

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe au sein du réseau des bibliothèques de la Ville de Paris en découvrant la lettre ouverte envoyée par les agents de la bibliothèque Canopée, située au Forum des Halles, aux abords du plus grand centre commercial d'Europe dans le centre de la capitale.
 

Un courrier édifiant qui liste des insultes telles que « va te faire enculer salope, tu es mal baisée » à l’adresse d’une cadre intervenant pour demander à un usager menaçant de quitter les lieux. Autres joyeusetés: « si tu me fais chier je te défonce la gueule » suivi de crachats au visage. Et pour que la liste soit vraiment complète ajoutons aussi menaces diverses et gestion des conflits entre usagers eux-mêmes (lire ici).
 

A cette situation plus que compliquée s'ajoute la présence récurrente de punaises de lits qui a amené à plusieurs reprises à des fermetures pour désinfection. Pour completer cette situation déjà critique.... des poux ont été retrouvés dans les espaces publics ! Pas très fluctuat !
 

Et les bibliothécaires de la Canopée de constater : « Nous avons besoin que notre tutelle réponde à ces problématiques graves et sources de troubles psycho sociaux aggravés et récurrents pour l’équipe, preuves d’une protection insuffisante de ses agents » avec pour conséquence « épuisement et souffrance au travail, arrêts maladie, consultations en urgence de la médecine du travail, départs de l’équipe, non attractivité des fiches de poste ouvertes » ou encore « rétractation des candidatures récentes ».
 

Une constatation reprise par le syndicat Supap-FSU, majoritaire dans les bibliothèques parisiennes, qui dans un communiqué déclare que « ces nombreuses problématiques sont d'autant plus difficiles à gérer que l'espace de la bibliothèque est sous-dimensionné par rapport à sa très forte fréquentation et que l'équipe est en sous-effectif notoire, l'effectif cible étant lui-même déjà très insuffisant ».

Après plusieurs jours de grève, la seule réponse de la direction des affaires culturelles, dirigée par l’ancienne ministre de la culture, Aurélie Filippetti, a été d'envoyer ses représentants pour exercer: « une pression à réouvrir sur ce qui restait des encadrantes » a décrit l’équipe dans sa lettre ouverte. Carrément mergitur !