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Il y a pire que le stress au travail
Sur le quai dit des milliardaires à Antibes, de nombreux marins  s'affairent pour bichonner des bateaux qui pour la plupart ne s'abiment  pas trop dans de longues croisières en mer. Pourquoi alors s'éreinter à  la tâche ? Je voudrais proposer l'hypothèse que si les marins s'activent  ainsi c'est parce que les capitaines ont compris qu'il fallait mieux  les occuper que de les laisser inactifs. Car l'ennui et le désœuvrement  rongent. Et quand l'anxiété lié à l'incertitude s'ajoute au tableau, la  pathologie n'est pas loin comme l'a résumé en son temps l'ancien  ministre du travail X. Darcos "il y a pire que le stress au travail, il y  a le stress au chômage". Car si le travail, en raison des désordres  causés par les révolutions simultanées de l'économie, de la sociologie  et de la technologie, cause effectivement du stress chez un nombre  croissant de salariés, il est bon de ne pas oublier ce qu'il peut  apporter à une population plus grande encore. Ainsi le désavantage  important des chômeurs ou des salariés "placardisés" en terme de santé  perçue et de morbidité nous rappelle ce que le travail représente en  terme de sécurité, d'estime de soi, d'identité (notamment sociale) et  d'épanouissement / recherche de sens. Le fait que le travail soit  désormais trop souvent un lieu de souffrance ne doit pas nous faire  oublier qu'il est aussi et surtout un des outils permettant à l'homme de  se développer et se réaliser. 
      
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