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03 / 11 / 2016 | 12 vues
Mutuelle Umc / Membre
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« Il est temps de remporter la bataille de l’opinion pour inventer de nouvelles formes de solidarité » - Jean Claude Frey, président de la Mutuelle UMC

Le mardi 18 octobre dernier, la Mutuelle UMC a exposé à ses correspondants en entreprise sa stratégie face à une approche jugée irresponsable de l’État en matière de protection sociale. « La santé est par nature inégalitaire, la politique publique en cours ne fait que la renforcer. En segmentant par exemple toujours davantage l’accès à la santé avec le label « seniors ». Segmenter, c’est amoindrir les solidarités et complexifier », estime Jean-Claude Frey qui ajoute : « de même pour la négociation avec les médecins ; même s'il ne s'agit pas de refuser une révision des tarifs du secteur I, l'effet pour les seules mutuelles sera de 165 millions d'euros. Comment la ministre de la Santé peut-elle affirmer que cela sera sans conséquence sur le budget des ménages alors que ces coûts seront obligatoirement répercutés sur les assurés ? De plus, il n'y a toujours ni contrepartie ni évaluation ». Le président de la mutuelle plante un décor résolument offensif : « Il est temps de remporter la bataille de l’opinion pour inventer de nouvelles formes de solidarité ».

Chef de file du pôle mutualiste du groupe Klesia

Le rapprochement avec le groupe Klesia se traduira par l’intégration dans la société de groupes d’assurance mutuelle (SGAM) Klesia Assurances d’ici la fin 2016. La mutuelle UMC occupera alors 4 des 24 sièges du conseil d’administration. « Nous rejoignons un groupe à taille humaine qui génère 75 % de son activité sur les activités de retraite. Nous allons apporter un vrai poids en santé, ce qui nous rend légitimes pour piloter le pôle mutualiste du groupe », annonce Frédéric Bernard, directeur général de la Mutuelle UMC qui va fusionner avec la mutuelle Klesia Saint-Germain. Un pôle mutualiste qui, avec l’arrivée de la MCEDEF, se place en troisième position des unions de mutuelles. Alors que Klesia est leader dans des branches comme le transport, les hôtels, cafés, restaurants et les pharmacies, la mutuelle UMC apporte sa capacité de répondre aux besoins des entreprises de l’économie sociale et solidaire.

Répondre aux questions des correspondants d’entreprise

Cette journée des correspondants a été l’occasion d’un éclairage juridique d’autant plus nécessaire que les entreprises s’exposent à des risques renforcés de redressement ou de contentieux prud’homaux. « C’est par méconnaissance du nouveau cadre que les entreprises vont se mettre en dehors des clous et non par volonté d’optimisation sociale. Les services de l’URSSAF en sont conscients. Les consignes ont été données pour que les contrôles soient allégés. L’URSSAF se montre particulièrement vigilante sur les sur-complémentaires réservées aux cadres qui peuvent s’assimiler à un avantage en nature si l’entreprise n’est pas vigilante », explique Me Nicolas Troussard, avocat associé du cabinet Exceptio Avocats. Si l’URSSAF ne va pas redresser un employeur parce que l’accord intègre une clause d’ancienneté de 3 mois, il y a toutefois un risque aux prud’hommes. « Cette source de contentieux est encore peu connue des salariés mais cela va être de plus en plus l’occasion d’étoffer des dossiers. Un contrat qui ne correspondait pas à un accord de branche a récemment été retenu contre l’employeur par un tribunal de prud’hommes », précise Nicolas Troussard.

Pluridisciplinarité

L’intervention de la Fondation de l’Avenir a illustré un point majeur de convergence avec la mutuelle UMC, partenaire de cette création mutualiste qui a accompagné en 30 ans plus de 1 000 projets de recherches médicales appliquées. Selon Dominique Letourneau, président du directoire de la fondation, « nous accordons une importance clef au caractère pluridisciplinaire des projets que nous sélectionnons. En santé, le cloisonnement n’est pas bon ».
Et Jean-Claude Frey de conclure : « notre pays va entrer dans une période électorale où, comme d'habitude, les questions de santé seront soit laissées à la porte, soit appauvries ou alors bardées de promesses. La mutualité va faire entendre sa voix pour faire comprendre qui nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous voulons faire, sans nous préoccuper des intérêts particuliers des trop nombreux lobbies qui profitent allègrement du système ».

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