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26 / 08 / 2014 | 14 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Goodyear : des solutions pour 15 % des salariés 6 mois après la fermeture

L’usine Goodyear d’Amiens Nord a fermé le 23 janvier 2014 et 6 mois après, 15 % des 1 000 salariés à reclasser ont trouvé des solutions : 33 CDI, 11 CDD de plus de 6 mois, 67 formations diplômantes ou qualifiantes (d’une durée supérieure à 300 heures), 16 créations d’entreprises et 27 sorties du congé de reclassement suite à la notification de départ à la retraite des intéressés, soit 154 solutions.

Un triple constat est partagé par tous les acteurs au niveau des freins :

  • le marché du travail est défavorable ;
  • les salariés ont un niveau de formation peu élevé ;
  • la réputation de Goodyear fait peur aux patrons.
Concernant le troisième frein, l’idée est de constituer un réseau d’ambassadeurs, notamment via l’intérim et la formation, pour donner envie aux sociétés sous-traitantes d’embaucher d’autres ex-salariés Goodyear.

Sur ce sujet de la réputation des ex salariés suite à un conflit, retrouvez l'interview d'Eric Beaudouin, le président du cabinet de reclassement OasYs > Conflit violent lors d'une restructuration : quel peut être le prix à payer lors de la recherche d'emploi ?

 

Un quatrième frein explique ce 15 %. Un certain nombre de salariés sont encore sous le coup de la fermeture et ont besoin de temps pour se relancer vers un nouveau projet professionnel, considère la direction qui souligne que « de très nombreux salariés attendent l’arrivée d’un repreneur providentiel ».

L’occasion pour la CGT de demander à « Goodyear de faire preuve de davantage de transparence s’agissant de ses relations avec un éventuel repreneur. Il est anormal de rester dans le flou, d’autant que cela crée une ambiance délétère ». La perspective d’une reprise par Titan International de l’activité agricole (farm) et de 333 salariés est toujours là et certains salariés renonceraient à une offre d’emploi dans la perspective de rester au « farm ».

À noter que 130 salariés sont âgés de 55 ans partiront à la retraite pendant le congé de reclassement et que 62 autres partiront à la retraite à la fin de leur indemnisation Pôle Emploi. Par ailleurs, 29 salariés sont en invalidité de catégorie 2, « soit en incapacité totale d’occuper un emploi ».

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