Participatif
ACCÈS PUBLIC
01 / 10 / 2010 | 143 vues
Medias 2000 Fédération Cgc Médias / Membre
Articles : 7
Inscrit(e) le 03 / 05 / 2010

Deux suicides et au moins deux tentatives à France Télévisions : appel au droit de retrait

La quarantaine à peine, depuis une vingtaine d'année à France Télévisions, la troisième semaine de juillet, elle se défenestrait sans laisser la moindre note ou le moindre mot sur son geste.
 
La direction d'alors avait tout fait pour que cela ne s'ébruite pas. Quelques semaines auparavant, c'était un collaborateur de RFO, revenu de Saint-Pierre-et-Miquelon mais sans réelle affectation, qui décédait. Là aussi, la direction d'alors avait pris soin de faire le silence sur ce décès, en expliquant qu'il n'avait rien à voir avec la situation professionnelle du malheureux.
 
Ce mercredi 29 septembre 2010, nouveau décès, nouveau suicide, cette fois-ci à France 3 Alsace. Il s'agit ni plus ni moins du médecin du travail qui, selon nos informations, a laissé une lettre qui explique son geste et qui met en cause l'inhumaine réorganisation de FTV voulue par Carolis et qui n'a toujours pas été officiellement gelée par la nouvelle équipe.

Ce n'est pas faute d'avoir alerté et tiré le signal d'alarme... Mais nos avertissements sont restés lettre morte.

Souffrance au travail, mal-être constant pour une majorité de salariés totalement mis devant le fait accompli, stress permanent, mise sous pression des responsables hiérarchiques, comme de leurs collaborateurs directs... Tout cela est décrit et dénoncé dans 3 rapports sans appel sur cette minable et incohérente réorganisation.

Courant septembre, ce sont deux nouvelles tentatives de suicide, un collaborateur de France 5 et encore un de France 2... Tout cela sans compter la recrudescence d'arrêts maladies pour état dépressifs et de visites systématiques aux permanences médicales et ce, quelles que soient la région et la chaîne.

Les CHSCT sont saisis, des enquêtes sont supposées être en cours et pourtant, tout continue comme avant et France Télévisions, qui a signé un accord sur la prévention des risques sociaux, continue de prôner l'omertà. Ce n'est plus tenable pour les femmes et les hommes qui souffrent partout... Il convient à présent de tout geler en attendant la nouvelle organisation, annoncée par Rémy Pflimlin et promise pour décembre.

C'est pourquoi le SNPCA-CGC invite les organisations syndicales à décider, dans les jours qui viennent, de proposer aux salariés de faire valoir leur droit de retrait.

Droit de retrait > « Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, (qu'il s'agisse de l'aspect physique ou psychique) a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent ».
À l'instar de ce qu'a déclaré Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, face à une situation similaire, notamment « remettre l’humain au coeur de l’entreprise et en finir avec l’hypercentralisation » (ce qu'avait annoncé Rémy Pflimlin lors de ses auditions devant les parlementaires et le CSA), le successeur de Carolis doit formellement prendre les mêmes engagements et en finir avec l'absurde, irrationnelle et dévastatrice réorganisation de Carolis.

Pas encore de commentaires