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28 / 03 / 2017 | 5 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Comprendre les pratiques et les représentations de l'évaluation de l'effet social dans les structures d'utilité sociale

L’étude « expérience de l’évaluation d’impact social », menée en 2017 par l’agence Phare pour l’Avise vient d'être rendue publique.
 
Cette publication cherche à comprendre les pratiques et les représentations de l'évaluation de l'effet social dans les structures d'utilité sociale.

L’étude repose sur une méthodologie qualitative. Elle s’appuie sur la réalisation de 20 entretiens semi-directifs auprès de responsables de structures d'utilité sociale employeuses (menés entre novembre 2016 et février 2017) ainsi que sur une analyse documentaire approfondie.

Elle met en avant la diversité de pratiques de l'évaluation menées par les structures d'utilité sociale en décryptant les leviers, enjeux, motivations et freins conduisant les responsables de structure d’utilité sociale à réaliser une évaluation d'effet social et qui agissent sur leurs choix méthodologiques.

À partir des résultats de cette étude et des enseignements à en tirer, l'Avise propose quatre grands défis à relever pour l'avenir ainsi que cinq pistes d'actions à court et moyen termes, visant à inviter les acteurs de l’économie sociale et solidaire et ses financeurs à réfléchir sur ce que sont aujourd’hui et ce que pourraient être demain, les évaluations d'effet social.

Les quatre grands défis pour l’avenir :
  • faire de l’évaluation de l’effet social un levier d’innovation sociale ;
  • encourager les financeurs à s’intéresser également aux domaines où des mesures tangibles sont difficiles à réaliser ;
  • s’assurer que les structures d’utilité sociale ont les ressources et les capacités suffisantes pour évaluer l’effet social. Évaluer l’effet social nécessite la mobilisation de ressources et de compétences particulières. La majorité des structures d’utilité sociale n’en dispose pas ;
  • convaincre que l’évaluation de l’effet social favorise le décloisonnement des politiques publiques et plus largement des parties prenantes intéressées à l’action.

Les cinq pistes d’actions

  • Promouvoir la pluralité des apports de l’évaluation d’effet social et la diversité des approche.

Mener des actions de sensibilisation et d’information auprès des structures d’utilité sociale, de ceux qui les financent et qui les accompagnent autour d’une charte de principes partagés de l’évaluation de l'effet social.

Montrer la diversité des approches, notamment mieux valoriser les possibilités offertes par les approches qualitatives.

  • Faciliter la mise en œuvre de l’évaluation d’effet social par les acteurs, avec des outils adaptés.

Faire émerger sur les activités les plus communes, en s’appuyant sur les réseaux d'économie sociale et solidaire et leurs membres, des référentiels partagés de critères et d’indicateurs. Les structures d’utilité sociale et leurs parties prenantes auront le libre choix de les utiliser ou non. 

Élaborer une boîte à outils cohérente : manuel de référence « directives et bonne pratiques » accessible à tous, présentations de méthodes, conseils pour la collecte et l’analyse de données (quantitatives et qualitatives).

  • Former à l’analyse des données pour favoriser l’exploitation des évaluations.

Outre des formations-actions sur l’ensemble du processus d’évaluation en direction des structures et des financeurs, développer des formations adaptées à des non-spécialistes sur la collecte et l’analyse des données (quantitatives et qualitatives).

  • Accompagner les structures d’utilité sociale dans la mise en place de démarche.
Renforcer en priorité les réseaux d'économie sociale et solidaire et le dispositif local d’accompagnement (DLA) dans leur capacité d’accompagnement à l’évaluation de l'effet social.

Promouvoir les accompagnements articulant à la fois approches collectives et individuelles.

Référencer les experts de l’évaluation (consultants, chercheurs etc.).

Proposer une ligne téléphonique nationale.

  • Expérimenter de nouvelles pratiques évaluatives.

Si l’idée n’est pas de développer la méthode d’évaluation, identifier des champs d’innovation puis expérimenter sur le terrain en y associant une pluralité d’acteurs. 

Le contenu complet de l'étude.

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