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16 / 05 / 2014 | 1 vue
robin carcan / Modérateur Contenu
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Comment Coca Cola fédère une opposition européenne « officielle »

Alors que la célèbre marque de soda semble victime de dé-référencement en France, notamment chez Casino, lequel n'a pas accepté les récentes conditions tarifaires de Coca, une internationale de la protestation a lieu depuis début mai, relate le blog FO des salariés de Coca Cola Enterprise (CCE). Le 5 mai dernier, des salariés de l'entreprise ont manifesté simultanément en Belgique, en Espagne, en Italie, en Grèce, au Portugal, en Allemagne... FO rapporte ainsi que de 14 000 en 2010, l'effectif de CCE est passé à 11 000 environ aujourd'hui. Depuis cinq ans, l'entité hellénique, elle, aurait perdu 25 à 30 % de ses 120 usines, soit une disparition de 14 000 emplois.

Un siège au comité européen

Coté activisme, le site Iuf.org, plate-forme qui réunit les salariés de Coca de tous les pays (en 5 langues : anglais, français, allemand, espagnol et italien) depuis 2009 est un outil précieux d'échange et de partage des ressources sur l'amélioration des conditions de travail au sein du groupe. Plus officiellement, sans le soutien de la Fédération européenne des syndicats de l’alimentation, l’agriculture, du tourisme et des secteurs connexes (EFFAT), qui représente 2,6 millions d’affiliés de 120 syndicats nationaux issus de 35 pays européens, la journée d'actions « transnationales » du 5 mai n'aurait sans doute pas eu le même retentissement.

Cette fédération permet notamment de mieux cordonner certaines actions entre les syndicats des différents pays où est implanté Coca Cola, et ce, en raison d'une forte non-syndicalisation des représentants du personnel (notamment en Angleterre, grosse implantation locale). La reconnaissance de l'EFFAT a aussi un caractère officiel puisqu'elle elle dispose d'un siège au comité d'entreprise européen, tel que le prévoit l'accord de groupe renégocié en 2012 (et c'était déjà le cas avec le texte antérieur).

Ce qui n'évite par ailleurs pas les divergences d'appréciation à l'échelon européen entre une direction, qui considère parfois que tel projet ne relève que d'un simple processus d'information au CEE et les syndicats y siégeant qui, eux, jugent qu'une consultation doit également être mise en œuvre.

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