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17 / 01 / 2013 | 34 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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Bull cède son sulfureux logiciel Eagle à un ex-dirigeant

Les obstructions du Parquet de Paris sont levées mais les deux magistrats qui peuvent à nouveau enquêter sur les activités d'Amesys en Libye risquent d'aller de surprise en surprise. Les conditions dans lesquelles le groupe informatique français s'est défait de son logiciel de surveillance massive d'Internet Eagle ne laissent pas d'intriguer. Les membres du comité central d'entreprise de Bull ont été consultés dans l'urgence, il y a neuf mois, pour une cession dont ils n'ont aucune information officielle à ce jour. Douze salariés sont concernés par le transfert de leur contrat de travail en application de l'article L 1224-1 du Code du travail mais avec une clause exceptionnelle de réintégration. Le prix à payer pour maintenir l'opacité de la cession.

L'acheteur-mystère est un insider

Par ailleurs, une « autorisation gouvernementale » prétendument indispensable a été évoquée par la direction du groupe pour éloigner les syndicats pendant des mois du dossier. Autant d'exercices de diversion destinés au départ à camoufler l'identité réelle du repreneur d'Eagle, Stéphane Salies, un dirigeant historique de la galaxie des filiales d'Amesys. Accessoirement, c'est l'un des architectes du système Eagle, comme l'a raconté déjà le site Owni. Et des documents publiés par ce site ont montré le rôle important joué par ce même dirigeant dans la préparation des contrats Eagle pour la Libye. Jusqu'où la cession d'une activité sensible autorise-t-elle des arrangements avec les règles élémentaires de transparence ?

Récit exclusif d'une cession sous haute surveillance, sur abonnement> Bull : des syndicats menés en bateau sur fond de cession d'une activité « sensible »

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