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17 / 06 / 2016 | 11 vues
Isabelle Marchand / Membre
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Inscrit(e) le 13 / 06 / 2016

ADP : remise en cause de la rémunération des temps partiels

Notre administrateur FO s'est adressé en ces termes au PDG. 

La direction a pris la décision unilatérale, sans véritable concertation, de remettre en cause un avantage social important, à savoir la rémunération à 60 % des salariés à mi-temps et de 80 % pour les salariés à trois quarts de temps.

Or, cet acquis social avait été négocié il y a des décennies, partant du constat que ces salariés étaient plus productifs que les salariés à temps plein, pour différentes raisons (fatigue moins importante, charge de travail supérieure, tableaux de service calés sur les pointes de trafic etc.).

J’attire votre attention sur le fait que bien des salariés à temps partiel sont des femmes ayant enfants à charge et je ne dirai mot sur le phénomène constaté sur le nombre de divorces et le nombre de femmes en situation familiale et financière de ce fait compliquée.

Plus grave encore, il semblerait que le personnel en invalidité de niveau 1 dont la reprise du travail à temps partiel a été validé par la Sécurité sociale, serait selon le DRH adjoint également frappé par cette mesure car considérée comme étant à temps partiel pour convenance personnelle, ce qui constituerait, selon moi, la « double peine ». Ces salariés subissent un gel total de leurs revenus puisqu'à chaque augmentation de leur rémunération (individuelle ou collective), leur « complémentaire AXA » diminue d'autant, gelant ainsi leur rémunération au niveau atteint l’année avant arrêt maladie et de la reprise du travail en mi-temps thérapeutique, qui mène souvent à la reconnaissance de l'invalidité niveau 1. Ces salariés ne pouvant souvent plus travailler à plein temps à cause du travail, maladie professionnelle ou accident de travail subiront donc une baisse de leurs revenus de 10 % sans revalorisation possible de leur pension d'invalidité et sans possibilité de repasser à plein temps pour des raisons de santé.

Connaissant votre attachement à l’humanisme et à la morale (même si nos valeurs éthiques ne sont pas fondées sur les mêmes valeurs philosophiques), je fais appel à vous pour revoir la position de la direction sur ce sujet car il n'est pas possible d'assimiler leur durée de travail à de la convenance personnelle.


Moi-même, comme d'autres salariés, je suis en invalidité donc à temps partiel et vais être confrontée en tant que « salariée avec des problèmes de santé » à « la double peine », comme l'a écrit notre administrateur, la direction d'ADP estimant que l'invalidité est « une convenance personnelle ». Cela se passe de commentaires.

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