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20 / 03 / 2015 | 13 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Tromperie sur la base de données économiques et sociales (BDES)

C'est bien une base de données économiques et sociales (BDES) que la loi impose et non une base documentaire. Voici à quoi ressemble la « BDES » d'un grand groupe composé de 3 sociétés.

C'est sur la solution Sharepoint de Microsoft qu'est proposée une « base documentaire » qui ne fait que renvoyer les différentes rubriques de la BDES vers les documents récurrents transmis aux IRP dans lesquels se trouvent la plupart de ces données (ce qui n'est pas le cas cependant pour certains indicateurs...). 

  • Sur l'absentéisme, par exemple, l'application se contente de pointer vers le bilan social. Débrouillez-vous ensuite.

Coût minimum pour cette BDES non conforme qui ne gène a priori pas les IRP en place.

Ce détournement des principes fondamentaux de la BDU a été précisément dénoncé par Régis Granarolo (président du MUNCI et membre du bureau national du syndicat Specis-UNSA, branche Syntec), dans cette récente tribune > Base de données économiques et sociales (dite unique) : les (grandes) entreprises ne jouent pas le jeu 

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Au-delà de ce que prévoit la loi et qui n'est effectivement pas une base documentaire, la mise en œuvre de la BDES est une contrepartie des délais contraints qui s'imposent notamment dans la réalisation des expertises pour les CHSCT. A l'usage, on constate que trop peu d'entreprises ont mis en oeuvre cet outil qui est un élément important de compréhension de l'environnement économique et sociale de l'entreprise. La question de l'appréhension des questions économiques et sociales par les élus, souvent en arrière plan des problématiques d'œuvres sociales, reste un enjeu important pour leur place et leur rôle dans les entreprises. La BDES doit permettre une meilleure compréhension des enjeux majeurs au sein de l'entreprise. Encore faut il que les employeurs jouent le jeu et ne s'acquittent pas de cette obligation à minima.