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02 / 02 / 2015 | 3 vues
Thierry Segard / Membre
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Tioxide Calais : faisceaux d'indices sur la fermeture d'un site

Dans une conférence avec la banque Merrill Lynch, la direction de Huntsman indique que pour arrêter sa décision concernant le site à fermer, elle ne regarde pas seulement les sites Rockwood récemment acquis par Huntsman mais également ses propres sites, un acteur important étant le minerai utilisé, les sites utilisant l’ilménite (matière première principale pour fabriquer du TiO2) étant plus avantageux que ceux utilisant le slag.

Nous avons donc comme informations à ce jour :

  • la fermeture d’un site européen d’une capacité de 100 000 tonnes,
  • pas forcément une unité de Rockwood,
  • utilisant comme matière première le slag,
  • l’annonce devrait être faite début 2015.

À Calais, on assiste actuellement à des réorganisations sur le site, notamment du département technique avec la mission suivante « suite au transfert du TR 52, besoin de développer de nouveaux grades ».

Alors que le laboratoire développement a été décimé il y a quelques années, par les plans sociaux successifs, les machines spécifiques à ce service ayant été déménagées en Angleterre.

Ajoutons à cela que le groupe nous facture chaque année des coûts partagés dans lesquels on retrouve précisément un coût de recherche et développement sans avoir le moindre détail ni asns avoir constaté de nouveauté quelconque…

Si on lit entre les lignes, c’est encore au site de Calais de se débrouiller pour trouver et développer un nouveau grade en remplacement du TR52, sans aucun moyen. Sinon…

Cerise sur le gâteau, la direction nous annonce un résultat 2014 nettement dans le rouge et, pour bien enfoncer le clou, il faudra que le site de Calais dégage 2,7 millions d’euros de « synergies » pour le groupe, les coûts fixes seront donc réduits de 1million d'euros et les coûts variables de 1,7 million d'euros par rapport au budget.

On enève donc des moyens supplémentaires à un site déjà en difficulté !

La direction annonce non seulement que la maintenance sera moins chère (il y a fort à parier que la qualité des prestations ne pourra qu’en pâtir et donc la fiabilité du site) mais aussi que des postes ne seront pas remplacés.

Et certains se demandent encore pourquoi le comité d’entreprise a lancé un « droit d’alerte » !

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