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07 / 01 / 2010 | 2 vues
Thierry Amouroux / Membre
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Revalorisation salariales et LMD : pas d’étrennes pour les infirmières !

La séance de négociations salariales du 5 janvier 2010 avec les 8 organisations syndicales représentatives, dans le cadre de la reconnaissance des compétences liée à la réforme LMD (Licence, Master, Doctorat) des professions paramédicales devait être conclusive : vu la faiblesse des propositions ministérielles, une nouvelle réunion est prévue dans 15 jours sur un nouveau texte.

Nous sommes effectivement loin des annonces de Roselyne Bachelot, qui promettait mi-décembre, sans doute stimulée par l’arrivée du Père Noël, « 2000 euros de plus par an » aux infirmières !  Le projet écrit de protocole ne prévoit qu’un reclassement en 2011, soit pas un centime de revalorisation en 2010 !

Certes, Roselyne Bachelot a ouvert la dernière séance de négociations par un discours contenant un certain nombre d’évolutions par rapport au texte de décembre 2009 qui avait été rejeté par les organisations syndicales :
  • un reclassement en catégorie A des infirmiers en janvier 2011 au lieu d’octobre 2011 ;
  • une dernière augmentation en 2015 et plus 2016.

Mais elle n’a rien cédé sur le « chantage à la retraite », qui est pourtant un point de blocage pour l’ensemble des organisations, car le dossier « retraite » doit être traité par le gouvernement au deuxième semestre 2010 pour l’ensemble des salariés, et l’âge de départ est fonction de la pénibilité, non du salaire.

  • En effet, selon les études objectives de la caisse de retraite CNRACL, 1 IDE sur 4 part à la retraite en invalidité, et leur espérance de vie est inférieure à celle d’une femme française.


La revalorisation des IDE (infirmière diplômée d'État) de classe normale (premier grade) comme celles des IDE de classe supérieure (deuxième grade) sera de 7 à 10 points (soit 32 à 46 euros bruts par mois). Mais pour passer en catégorie A, les IDE devraient renoncer à toutes les mesures spécifiques à la grande pénibilité du métier :

  • possibilité de partir à la retraite à 55 ans (mais pas à taux plein !) ;
  • bonification d’un an tous les 10 ans en catégorie active.


Pour les infirmières qui refuseraient le chantage sur les retraites, il est prévu un droit d’option pour une grille intermédiaire en B, le « nouvel espace statutaire, NES » toujours en octobre 2011, avec une aumône de 4 points, soit 18 euros bruts par mois.

Pour le SNPI CFE-CGC, le passage en catégorie A doit représenter un gain de 100 euros par mois pour chacun, sans remise en cause de la catégorie active, afin de répondre aux objectifs d’attractivité et de fidélisation.

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