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07 / 12 / 2010 | 4 vues
Benoit Tassart / Membre
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Réduction de 15 % de la subvention triennale de l'État à l'Anact et à son réseau

Après l’Agefiph et Pôle Emploi, c’est au tour du réseau Anact/Aract, acteur de premier plan en matière d’amélioration des conditions de travail, de subir une réduction importante de son budget. Depuis 2007, le réseau Anact/Aract était déjà sous pression du fait de l’absence de revalorisation de la subvention de l’État.

  • Celui-ci doit désormais faire face à une réduction de 15 % de cette subvention sur les trois prochaines années, dont 5 % dès 2011, et ceci au mépris des engagements pris dans le cadre du contrat de progrès 2009-2012 (la stabilisation du financement avait été érigée en condition de réussite, rappelons-le).


Cette subvention étant la principale ressource du réseau, le CA de l'Anact a dû décider dans l’urgence des voies et des moyens pour ne pas voir des résultats déficitaires s’accumuler et ainsi mettre l'institution en péril. Dans l’immédiat et pour permettre de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2011, le choix de ponctionner les fonds propres a été fait.

À moyen terme, et face à l’incertitude qui pèse sur les comptes publics, des solutions de nature plus structurelle devront être trouvées entre la limitation des charges, notamment de personnel, et la recherche de ressources nouvelles. 

  • Mais la principale préocupation va aux Aract qui devront supporter 50 % de la réduction du montant de la subvention (soit 340 000 euros en 2011). Alors que le réseau était présent sur l’ensemble du territoire (métropole et DOM), cette baisse aura des conséquences immédiates sur la capacité des associations à conduire, à terme, certains dossiers et à respecter certains engagements pris.

Enfin, et au-delà de l’impact financier pour le réseau, l’allongement des carrières professionnelles, décidé dans le cadre de la loi portant réforme des retraites, renforce un peu plus la nécessité d’accentuer les démarches d’amélioration durable des conditions de travail en entreprises et donc une plus grande mobilisation des organismes préventeurs. 

Si l'on peut entendre la nécessité de réduire le déficit de l’État, il est également souhaitable de renforcer la cohérence des politiques publiques. Certains postes de dépenses doivent être préservés parce qu’ils conditionnent l’avenir de notre pays. Les conditions de travail en font partie au même titre que les dépenses d’éducation et de logement. 

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