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07 / 12 / 2009
Emmanuelle Heidsieck / Membre
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Quel niveau de solidarité pour la santé ?

Le système solidaire de santé semble aujourd’hui à un tournant. La branche maladie de la Sécurité sociale affiche un déficit historique. Et le gouvernement Fillon se refuse à toute hausse des prélèvements obligatoires, pour privilégier la poursuite des transferts de charges de l’assurance-maladie de base aux organismes complémentaires. Une politique qui consiste en une privatisation partielle du système puisque les Français voient leur reste à charge (cotisation à une complémentaire et frais directs) prendre une part croissante dans leur budget.

Sondages et interprétations des questions

Selon un sondage du collectif interassociatif sur la santé (CISS), 67 % des 2 000 répondants estiment que la Sécurité sociale devrait rembourser le plus possible les dépenses de santé, quitte à augmenter les cotisations sociales, les impôts ou les taxes.

  • « Les personnes disposant d'une assurance santé collective par le biais de leur employeur sont très avantagées par rapport à celles qui doivent adhérer à titre individuel », estime Christian Saout, président du CISS.

Selon un sondage CSA-Jalma, réalisé en octobre 2009, 18 % des Français sont favorables à une augmentation des impôts « tels que la CSG », pour réduire le déficit de la Sécurité sociale. Un chiffre en apparente contradiction avec celui du sondage CISS.

  • « La complémentaire est donc devenue un poste non négligeable pour les Français mais cette dépense est majoritairement acceptée car elle est encore possible et correspond à une prise en charge plutôt correcte. Cela dit, je pense que compte tenu de l'augmentation régulière de ces cotisations liées au recul des remboursements de l'assurance-maladie, on va finir par atteindre une limite », explique Mathias Mattalah, président de Jalma


Six syndicats de salariés et la Mutualité française ont défendu « une autre politique de santé » le 2 décembre, à l’occasion d’un débat public.

  • « Si on laisse le marché des complémentaires dans une libre concurrence sans régulation, on sera dans un marché inégalitaire », lance Gaby Bonnand, secrétaire national chargé de la protection sociale à la CFDT.
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