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14 / 09 / 2012
Isabelle Freret / Membre
Articles : 13
Inscrit(e) le 07 / 09 / 2011

Professeurs : avez-vous pensé aux conséquences de vos prescriptions sur la santé des patients ?

Les Professeurs Even et Debré déclarent aujourd’hui dans un livre de 906 pages que la moitié des médicaments ne serviraient à rien et voudraient en faire un ouvrage de référence pour les patients. Souhaitent-ils à eux seuls se substituer à l’ensemble des organismes de contrôle de la santé en France ?

Il faut rappeler :

  • que le fait d’émettre de telles recommandations peut conduire des patients à brutalement cesser leur traitement, entraînant chez eux des déséquilibres fondamentaux, voire des hospitalisations. Ce phénomène a d’ailleurs été constaté lorsque l’affaire du Médiator a été révélée au grand public, entraînant des diabétiques à arrêter leur traitement ;
  • les avancées thérapeutiques contribuent en permanence à une augmentation de l’espérance de vie des patients ;
  • les frais liés aux médicaments ne représentent que 18 % des dépenses de santé en France ;
  • chaque jour, 102 000 salariés de l’industrie du médicament mettent en œuvre toutes leurs compétences à la disposition des patients ;
  • dans un monde en crise économique, l’industrie pharmaceutique continue à investir en France, pour des médicaments indispensables. Ces derniers jours, le laboratoire Aguettant a annoncé un investissement de 22 millions d’euros sur son site de Gerland à Lyon (laboratoire spécialisé dans des médicaments d’urgence) et le laboratoire GSK un investissement de 31 millions d’euros pour la fabrication d’anti-thrombotiques, de vaccins et d’antibiotiques.

À la demande de Nicolas Sarkozy, les Professeurs Debré et Even avaient rédigé en janvier 2011 un « rapport  sur la refonte du système de contrôle de l’efficacité et de la sécurité du médicament », visant à élaborer le projet de loi sur le médicament, dont le texte a été voté le 29 décembre 2011.

Faut-il en conclure que le Professeur Debré, alors député lors de la mise en place du texte de loi sur le médicament, n’a pas réussi à imposer ses propres idées devant le Parlement ?

Contact CFE-CGC : Isabelle Freret
Représentante de la branche industrie pharmaceutique
06.73.92.12.87
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