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27 / 07 / 2023 | 104 vues
Rachel Sugneau / Abonné
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Un sondage aux agents inscrits à un concours de la Direction Générale des Finances Publiques qui pose question

Le ministère a adressé fin juin à destination des agents inscrits à un concours de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques) au titre de l’année 2023 une enquête statistique visant à étudier l’accès à la fonction publique.

 

Au delà de la méthode dont les organisations syndicales n’ont pas été informées, la forme et le contenu interpellent.

 

Tout d’abord, manifestement sous traité à un opérateur privé spécialiste des enquêtes en ligne, le mail semble venir du ministère mais son intitulé interroge " ministere.economie-finances@sphinxonline.com "  et peut être assimilé à un spam.

 

Que dire du caractère obligatoire de la réponse à ce sondage sous peine d’amende alors même que celui-ci se dit anonyme et quid de l’utilisation même des données et de la protection des informations personnelles des agents.

 

De plus, le délai de réponse imparti de 4 jours met une pression supplémentaire et renforce un caractère comminatoire assez inhabituel pour un sondage.

 

Sur le fond, cette enquête se révèle être une véritable intrusion dans la vie privée des candidats avec des questions relatives à la nationalité des candidats, leurs origines sociales, les études suivies par leurs parents… alors que le concours vise précisément à préserver l’égal accès aux emplois publics « selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » selon les termes de l’article 6 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

 

Le dit sondage se targue en outre de respecter le règlement général de la protection des données mais l’anonymat des répondants semble difficile à garantir !

 

S’il s’agit d’identifier les freins à l’accès aux emplois publics aux fins d’attractivité, l’exploitation statistiques des formulaires d’inscription ou les alertes des représentants des personnels devrait être suffisant et gratuit.

 

Resterait ensuite à proposer des mesures incitatives comme par exemple revaloriser les rémunérations a minima au niveau de l’inflation ou plus modestes comme le libre choix du centre d’examen, la gratuité de la préparation ou interroger les limites de l’obligation de mobilité.

 

La Direction Générale reste bien silencieuse sur le sujet.

 

Comment a-t-elle pu laisser diffuser un telle enquête ?

 

Notre syndicat demande le retrait pur et simple de ce sondage et exige une totale transparence de la DGFIP quant à l’utilisation de ces informations...

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