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13 / 07 / 2022 | 172 vues
Alexandre Beau / Membre
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Un nouveau projet stratégique pour la MGEN 

La MGEN tenait son assemblée générale vendredi et samedi derniers au Palais de la Mutualité, à Paris.



« Beaucoup de choses bougent autour de nous », a souligné Matthias Savignac, lors d’une rencontre avec la presse. Dans ce contexte, la MGEN évolue, elle aussi, avec plusieurs sujets majeurs au menu de cette AG, à commencer par le nouveau projet stratégique. Objectif ? Rénover la précédente feuille de route adoptée en 2017, MGEN demain, en intégrant un certain nombre d’évolutions : raison d’être du groupe, adoptée l’année dernière, projet VYV 2025, et bien sûr chantier de la PSC.

 


Ce nouveau cadre, validé par le conseil d’administration en juin dernier, s’appuie sur quatre grands axes. Le premier porte sur la raison d’être et la manière de l’incarner et de la faire vivre (RSE, empreinte environnementale, plus-value mutualiste, …). La deuxième priorité vise «à sortir gagnant de la réforme PSC, et embarque tous les sujets à la fois d’assurance et d’organisation, mais aussi les soins et l’accompagnement», explique Matthias Savignac. Autre point central : «la question des développements nouveaux», comme l’ouverture à d’autres champs de la Fonction publique, notamment hospitalière (actuellement 8 000 adhérents), et les partenariats. L’intervention en matière de santé mentale sera notamment traitée dans le cadre de ce volet, ainsi que la diversification et l’international. Enfin le dernier axe, concerne l’association des différentes parties prenantes.


Lors de cette AG, un nouveau système de modulation des cotisations des retraités (950 000 sur un total de 2 millions d'adhérents, à l’heure actuelle ) a également été soumis aux délégués. «Nous voulons nous donner les moyens de piloter un peu plus finement les cotisations dans le futur», a expliqué Fabrice Heyriès, directeur général de la MGEN. Concrètement, quatre tranches d’âges seront mises en place pour les retraités, contre deux actuellement. Le nouveau dispositif entrera en vigueur dès l'année prochaine, même si aucune décision sur les tarifs n'a été actée pour l'heure. Il vise à faire face aux effets de la réforme de la PSC et à son impact sur la mutualisation entre actifs et retraités.


«Nous avons 75 ans d’histoire avec nos adhérents et nous sommes convaincus d’être ceux qui les connaissent le mieux au monde», a souligné Matthias Savignac à propos de la réforme. Et Fabrice Heyriès de renchérir : «Serons-nous capables de devenir des assureurs collectifs ? Oui sans hésitation». Ce vaste chantier impliquera toutefois des évolutions sur lesquelles les équipes sont en ordre en marche, comme l’adaptation des outils informatiques et des procédures de gestion. A noter que la MGEN a retenu Cegedim pour remplacer Orion, sa solution actuelle.


Dans le cadre de la PSC, la MGEN n’exclut pas une ouverture vers d’autres ministères, même si pour l’heure rien n’est tranché. Mathias Savignac a avancé «une logique de partenariat avec d’autres mutuelles de la Fonction publique, indépendamment de l’appartenance à un groupe». DG et président ont par ailleurs fait part des incertitudes sur la prévoyance, alors que la négociation est en cours, et de leurs inquiétudes sur l’action sociale.


Fabrice Heyriès, directeur général de la mutuelle a salué des «résultats convenables». Le chiffre d’affaires atteint plus de 2,8 Mds € et le résultat du groupe 57 Ms €. Côté prestations, une augmentation d’environ 3 % est constatée (par rapport à 2019) «avec des écarts très importants» entre les postes, en particulier un bond de 25% pour le dentaire. Un «boom» attribué au 100% santé mais pas uniquement.

 

Sur le plan des prestations, à noter également le coût du dispositif prévoyant la prise en charge de séances chez un psychologue (au premier euro, dans la limite de 4 par an et jusqu’à 60 €) qui s’élève à 15 Ms €, auxquels s’ajoutent les dispositifs préexistants de prise en charge (5 Ms €) pouvant prendre le relais. En tout, 80 000 adhérents en ont bénéficié l'année dernière. Parmi eux, 40% ont moins de 30 ans et une majorité sont des femmes. Le dispositif a par ailleurs été reconduit pour l’année en cours, avec un coût supérieur à celui de 20121 (20 Ms € + 5Ms).

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