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01 / 11 / 2025 | 5 vues
Olivier Lefebvre / Membre
Articles : 8
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L'industrie automobile française doit retrouver ses couleurs bleu, blanc, rouge

Un constat alarmant pour l'emploi


Les mesures d'assouplissement annoncées par le Président sur la fin du thermique en 2035, en réponse aux alertes de nos  représentants syndicaux  chez Renault et Stellantis, ne suffiront pas à endiguer la chute de l'emploi dans l'automobile.

 

Depuis 2007, le secteur a déjà perdu 170 000 emplois, et les projections sont alarmantes : jusqu'à 75 000 suppressions supplémentaires pourraient survenir d'ici 2035.
Dans le même temps, les véhicules importés de Chine ont vu leur part bondir de 31 % en un an. Le danger est réel et imminent !
 


Une stratégie industrielle indispensable


Simplement reporter les contraintes sans une stratégie industrielle robuste ne ferait que repousser les difficultés. La France ne peut se permettre d'être un
simple observateur de sa propre transition. Elle doit veiller à préserver un niveau de production élevé sur son sol et à renforcer la part de contenu local tout au long de l'évolution technologique du secteur.


Cette transition doit s'effectuer avec les salariés, l'industrie et les territoires, jamais contre eux !


Les conditions de la pérennité de l'emploi


Pour notre fédération , la pérennité de l'emploi repose sur des fondements tangibles. Seule une production réalisée en France, en volume suffisant et avec une part massive de contenu local, permet d'assurer durablement les emplois. Les aides publiques doivent absolument intégrer cette dimension.


Prenons l'exemple des Véhicules Utilitaires Légers, essentiels à l'économie : l'électrique reste aujourd'hui limité en termes d'autonomie, de capacité et de recharge. Il est donc crucial d'adapter les normes pour ne pas entraver leur commercialisation.


Les leviers d'action pour l'État


L'État doit mobiliser tous les leviers pour une industrie française résiliente :


-Lier les aides publiques à des contreparties exigeantes en termes d'emploi et de production sur le territoire, véhicules et équipements
-Sécuriser un tarif préférentiel de l'électricité pour les industriels
-Soutenir le développement de véhicules simples et abordables, conçus pour réduire l'empreinte carbone
-Négocier activement avec les institutions européennes pour adapter les cadres réglementaires à la maturité technologique de notre filière


Des aides publiques conditionnées


Chaque euro public doit servir un objectif unique : développer l'emploi dans notre industrie automobile. Aucun financement ne doit permettre l'importation ou la délocalisation. Les équipements doivent être majoritairement produits en France pour renforcer l'ensemble de la filière.


Garantir l'indépendance industrielle


La transition vers le véhicule électrique doit consolider notre indépendance, non la fragiliser. Les batteries doivent être fabriquées en France, ou à défaut
en Europe. Les importations extra-européennes, en particulier asiatiques, doivent être strictement régulées et taxées pour assurer une concurrence loyale.


Conclusion : une responsabilité d'État

La France ne doit pas se réduire à un simple marché. Notre filière automobile doit continuer à produire, innover et créer de la valeur sur notre territoire.


L'Etat a la responsabilité de lui en donner les moyens !
 

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