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19 / 02 / 2021 | 99 vues
Jean Meyronneinc / Abonné
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Inégalités et espérance de vie à la retraite : le COR se penche sur les évolutions récentes

L’espérance de vie est un élément important dans le débat sur les retraites, qu’il s’agisse de projeter les dépenses des régimes de retraite ou de comparer la durée de retraite des générations successives.
 

Lieu permanent d'études et de concertation (*) entre les principaux acteurs du champ des retraites créé en 2000, le Conseil d'orientation des retraites (COR) s'est penché sur ce sujet et vient de rendre ses principales observations publiques, alors que l’INSEE s’apprête de son côté à réaliser de nouvelles projections démographiques.
 

Selon le COR, la poursuite de la progression de l’espérance de vie est questionnée par le ralentissement de son rythme de croissance depuis quelques années et la crise sanitaire actuelle.


Trois sujets sont donc abordés dans ce dossier (**) :

  • les disparités d’espérance de vie selon la catégorie socioprofessionnelle, le diplôme et le niveau de vie ;
  • les évolutions récentes avant la crise du covid-19, marquées par un ralentissement de l’allongement de l’espérance de vie ;
  • et les conséquences du covid-19 sur la mortalité en 2020.
     

Principaux éléments à retenir de cette étude

 

Les inégalités d’espérance de vie selon le niveau social sont très significatives.


Les écarts d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers atteignent 6 ans pour les hommes et 3 ans pour les femmes. Les différences entre les diplômés et les gens n’ayant pas fait d’études supérieures sont comparables avec 7,5 ans pour les hommes et 4 pour les femmes. En revanche, les disparités selon le niveau de vie entre les 5 % les plus pauvres et les 5 % les plus aisés s'avèrent bien plus importantes à 12 ans pour les hommes et 8 ans pour les femmes.

 

L’espérance de vie progresse moins vite depuis quelques années.

 

Depuis plusieurs décennies, l’espérance de vie progresse régulièrement au fil du temps ou au fil des générations et elle progressait toujours en France à la veille de la crise sanitaire du covid-19.
 

Mais deux constats doivent être faits sur un ralentissement de la progression de l’espérance de vie :

  • les taux de mortalité aux différents âges (après 15 ans) n’ont presque pas diminué entre les générations de 1941 et 1955 mais ils ont ensuite repris leur baisse tendancielle au fil des générations ;
  • la réduction des taux de mortalité aux différents âges a été plus lente entre 2013 et 2019, par rapport aux décennies précédentes ;
  • avec la crise sanitaire, l’espérance de vie a baissé de 5 à 6 mois en 2020.


La surmortalité a-t-elle été comparable à l’étranger ?


Durant la première vague, la surmortalité en France a été comparable à la moyenne européenne, tout en étant inférieure à celle de l’Espagne, de l’Italie et de la Belgique.

 

(*) COR: https://www.cor-retraites.fr/presentation.

(**) Contenu de ce dossier: https://www.cor-retraites.fr/node/551.

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