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14 / 12 / 2023 | 46 vues
Bruno Caron / Abonné
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Des enjeux majeurs pour la Fondation de l'Avenir: concilier amélioration des soins, éthique et contraintes sociétales

La MGEFI est partenaire de la Fondation de l'Avenir depuis plus de 10 ans. La  présidente du directoire, Marion Lelouvier, et le président du conseil scientifique, le Pr Jean-Jacques Lemaire, ont bien voulu faire le point  sur  ce partenariat en rappelant les objectifs de la Fondation et les enjeux du moment.

 

 

Pouvez vous présenter la Fondation de l'Avenir en quelques mots ? 

 

Marion Lelouvier : la Fondation agit depuis plus de 35 ans, sur fonds et ressources privés pour accélérer avec tous les acteurs la recherche en santé pour tous.
 

Pr Jean-Jacques Lemaire : Elle soutient la recherche, à travers ses principales dimensions, des plus scientifiques aux plus pratiques, pouvant impacter directement patients et soignants. La Fondation prend en considération, historiquement, la recherche en chirurgie et s’ouvre aujourd’hui largement aux aspects technologiques les plus sophistiqués.

 

Quel est le rôle du donateur à la Fondation ? 

 

ML : Il est essentiel : il s’agit du premier soutien de à nos actions ! Nous sommes très attentifs à leurs préoccupations, comme pour les chercheurs, nous veillons au contact avec eux, par différents canaux : envois d’informations sur les avancées, visite de laboratoires, consultation sur les grandes orientations de la Fondation.
 

JJL : Comme le patient, c’est par pour le donateur que le chercheur clinicien nourrit sa motivation, et le conseil scientifique aussi. Et pour lui, la Fondation, garantit d’une part, l’attribution et la traçabilité des fonds, d’autre part, la pertinence et le suivi des dispositifs.

 

Que représente la recherche médicale aujourd’hui ?

 

JJL : La recherche médicale est l’un des marqueurs phares des sociétés. La Fondation est l’un des liens directs, au travers de tous ses acteurs, entre société et progrès médical.
 

ML : Selon l’état des lieux 2020 du Baromètre Recherche Médicale, elle représente 2 à 3% du PIB, impliquant un grand nombre d’acteurs publics et privés. Ce champ s’étend de plus en plus, avec désormais une définition de la santé au sens le plus large,  intégrant la parole du patient et de son entourage, les interactions avec l’environnement et la santé animale.

 

Quels en sont les enjeux ? 

 

JJL : Les enjeux sont majeurs et doivent concilier amélioration des soins, éthique et contraintes sociétales.
 

ML : Par cette progression continue de la connaissance, l’espérance de vie en bonne santé, ou avec une qualité de vie mieux préservée, pourrait être maintenue voire augmentée. Cela suppose de mieux partager et diffuser les savoirs, former, débattre des orientations et des besoins et mobiliser davantage de financements.

 

Quelles sont les missions du conseil scientifique au sein de la Fondation ? 

 

JJL : Evaluer les projets de recherche pour s’assurer de la qualité technique et scientifique des travaux proposés, incluant les aspects de transfert technologique. Il donne aussi un avis sur des dimensions scientifiques stratégiques de la Fondation.
 

ML :  Aux côtés du directoire, ce conseil de praticiens bénéficiant d’une légitimité professionnelle sécurise l’utilisation des dons à la recherche médicale et aide à identifier les tendances de la recherche, les plus prometteuses et pourtant trop peu financées.

 

De quoi la Fondation a-t-elle besoin pour continuer son action ? 

 

ML : La Fondation a besoin toujours de la confiance témoignée depuis plus de 35 ans des chercheurs, partenaires, donateurs, pouvoirs publics, face à son utilité publique : accélérer la recherche en santé pour tous, sans distinction, sans restriction, en réunissant largement autour de l’intérêt général.
 

JJL : Oui, elle a besoin de garder un lien de proximité fort avec ses composantes, ses acteurs, et donateurs, et de toujours s’ouvrir et interagir au niveau sociétal, politique et académique.

 

Quels liens la Fondation et la communauté scientifique entretiennent-elles ? 

 

JJL : C’est déjà au travers des membres du conseil scientifique, tous, à titre individuel, impliqués activement dans la vie scientifique nationale et internationale. Au-delà, la Fondation anime des rencontres avec des acteurs de terrain, des sociétés savantes, comme l’Académie Nationale de Chirurgie. Elle s’investit aussi beaucoup dans des formations auprès des plus jeunes. 

 

Quel message souhaitez-vous partager avec les donateurs, essentiels aux actions de soutien à de recherche ? 

 

ML : Des remerciements sincères, pour chacun des donateurs, quel que soit le montant du don. Donner pour la recherche à travers une fondation, c’est être conscient pour soi et pour les autres de l’importance de la santé et apporter à ses acteurs une contribution indispensable et complémentaire à celle de l’Etat.
 

JJL : La passion de la bienveillance envers les autres au bénéfice de la recherche. Ceci se traduit en pratique pour le conseil scientifique par une évaluation indépendante, éthique et rigoureuse des projets, ainsi que de leur réalisation et leur portée.

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