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08 / 07 / 2020 | 116 vues
Hélène Fauvel / Abonné
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Centres de contact des impôts : c'est la surchauffe

Les critères de répartition de la prime de covid-19 dans les centres de contact (CDC) s’ajoutent comme partout aux tensions préexistantes dans ces unités de travail. Du fait de conditions de travail particulièrement dégradées pendant la campagne de l'impôt sur le revenu (IR), ces collègues pensaient voir leur engagement professionnel reconnu à la hauteur de ce qu’ils ont donné.
 

Or, c’est loin d’être le cas et le fait de leur avoir demandé de passer parfois 7 heures d’affilée au téléphone pour répondre aux nombreuses questions des contribuables (y compris aux appels concernant le fonds de solidarité aux entreprises) semble aujourd’hui bien oublié.
 

De plus, depuis l’harmonisation du numéro 0809 401 401, ils traitent désormais toutes les demandes nationales. Concrètement et pour une raison peu compréhensible (sauf à considérer que ce numéro serait perçu par les usagers comme le seul point d’entrée vers l’administration en général), ils reçoivent davantage d’appels pour des sujets n’ayant rien à voir avec leur mission que sur des questions à caractère fiscal.
 

Ainsi, ils sont régulièrement interrogés sur les chèques énergies, les primes « vélo », l’isolation à 1 €, les caisses de retraite, les taxes d’aménagement, les demandes de HLM et les amendes, y compris des demandes relevant de Pôle Emploi ou de la CAF. Bien évidemment, les usagers n’obtenant pas la réponse attendue manifestent leur mécontentement auprès des collègues des centres. En outre, le fait de savoir que seul ce numéro va figurer sur les avis d’imposition augmente l’inquiétude des collègues au regard d’une campagne des avis qui s’annonce compliquée.
 

Enfin, les conditions de convergence des plates-formes au 1er septembre ne sont pas réunies. Les formations initialement prévues au printemps n’ont pas pu avoir lieu du fait du confinement et les solutions envisagées pour que ces collègues ne se trouvent pas face à des questions dont ils n’auront pas les réponses semblent peu consolidées à ce stade.
 

Nous avons évidemment alerté le directeur général en lui demandant d’une part une plus grande attention aux conditions de travail et d’autre part une plus grande reconnaissance de l’engagement professionnel des collègues des CDC.
 

En fonction de la réponse qui sera apportée ou pas, notre syndicat  prendra contact avec les autres organisations syndicales de la DGFIP en vue de rechercher les moyens d’action permettant l’amélioration de la situation dans l'unité la plus large possible.

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