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15 / 07 / 2020 | 629 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Murs

« La semaine de 4 jours pour les postes non télétravaillables ? » - Xavier Tedeschi, directeur des relations humaines d’Innothera

Entretien vidéo avec Xavier Tedeschi, directeur des relations humaines d’Innothera, sur le positionnement d’une entreprise familiale qui assure ne pas pouvoir garantir l’emploi mais à tout le moins l’employabilité des 800 salariés en poste en France entre le siège et les trois usines, avec une volonté d’investir dans la formation.
 

Il n’est pas question de PSE, d’APC ou d’activité partielle de longue durée chez Innothera dont la direction joue la transparence avec les partenaires sociaux. Cette question de confiance n’empêche pas le CSE de faire appel à un expert chaque année. « C’est nécessaire et cela renforce le dialogue social », considère Xavier Tedeschi.

Qualité humaine

Juste avant la pandémie, Innothera venait d’engager la mesure de sa qualité humaine. Ainsi, 90 % des salariés avaient répondu à la grille des questions élaborées par le cabinet Better human. Aujourd’hui, à la lumière de l’épisode du confinement, les bonnes capacités d’entraide révélées par le questionnaire se sont confirmées mais aussi certaines faiblesses managériales. En effet, des managers se sont retrouvés en difficulté pendant la période, notamment à l’égard de collaborateurs ne parvenant pas à se déconfiner. Pour la reprise de tout salarié, l’encadrant doit désormais organiser une entretien pour passer six questions élaborées en interne en revue. Il est notamment demandé d’exprimer les trois plus grandes difficultés de la période et les attentes en termes d’organisation et de management. Les évaluations à 360° attendent ensuite les encadrants de l’entreprise.

Télétravail et discrimination

Un avenant à l’accord de télétravail en place depuis un an et qui prévoyait une journée de télétravail par semaine va désormais prévoir de pousser jusqu’au mi-temps, avec en plus la possibilité de grouper une semaine par an. Des postes considérés comme non télétravaillables (comme ceux de la maintenance) ne le sont plus. « Il faut bien faire attention à ce que le télétravail ne soit pas une source de discrimination par rapport aux salariés de la production. Leur permettre de travailler sur 4 jours serait un gage de qualité de vie au travail. Cela sous-entendait de mettre une équipe spécifique au vendredi, au samedi et au dimanche en place. Nous allons ouvrir la réflexion », explique Xavier Tedeschi. Concernant le télétravail, une indemnité de 15 euros par mois est prévue. À l’avenir, cela pourrait aller plus loin mais à la condition que cela s’inscrive dans une optimisation de la surface travaillable.