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23 / 02 / 2023 | 221 vues
Edwin Liard / Membre
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Latécoère a-t-il un avenir industriel en France ?

L'équipementier aéronautique Latécoère a-t-il un avenir industriel en France ? La  questio est posée, après les récentes annonces de la délocalisation des activités de production de l'usine de Montredon au Mexique et en République tchèque, et la fermeture du site de Labège.

 

Pourquoi avoir investi plusieurs dizaines de millions d’euros dans l’usine du futur à Toulouse en 2017 si l’objectif était de quitter la France ? Cette annonce est d’autant plus préoccupante qu’au fil des restructurations, Latécoère n’a eu de cesse de réduire sa surface industrielle dans notre pays.

 

Après le déplacement du centre de gravité du groupe vers les Etats-Unis et le Mexique, ces nouvelles délocalisations sont inacceptables, surtout quand elles sont décidées au motif d’une «nécessaire» réduction des coûts imposée par les crises successives.

 

Notre Fédération ne s’inquiète donc pas seulement pour la centaine d’emplois menacés par cette décision, mais craint qu’il ne s’agisse que d’une première étape et que suivent après les bureaux d’étude et les services supports, jusqu’à ce qu’il ne reste dans l’Hexagone que le siège de l’entreprise, devenu une coquille vide.

 

Cette décision pose aussi la question du rôle des pouvoirs publics, auxquels notre organisation n’a de cesse de demander qu’ils se comportent en capitaine d’industrie au service d’une véritable stratégie. Le Fabriqué en France et la réindustrialisation de notre pays ne sauraient être que des mots là où l’action est plus que primordiale, à commencer par un vrai coup d’arrêt aux délocalisations, et plus particulièrement sur un secteur aussi porteur que celui de l’aéronautique.

 

Derrière la crédibilité de la parole publique, c’est avant tout l’avenir de l’industrie en France qui se joue ici.

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Dans un communiqué de la semaine dernière, les syndicats FO Schneider, majoritaires au sein du groupe, et la Fédération FO Métaux dénoncent les délocalisations programmées par la direction !

 

En effet, le groupe Schneider a engagé une régionalisation européenne qui concerne les offres contacteurs du cluster GSC Power Products en Europe et les conséquences sur les sites concernés et leurs salariés risquent d’être désastreuses.

 

De plus, un expert diligenté par les membres du CSE central a remis un rapport accablant indiquant la nouvelle trajectoire souhaitée par la direction du groupe Schneider.

 

Le rapport est clair : c’est OUT France et IN Europe de l’Est !

 

Près d’un million d’heures de production seraient délocalisées dans ce projet !

 

Pour FO Métaux et ses syndicats FO Schneider, qui ont toujours soutenu le déploiement de l’industrie en France et de ses emplois, nous attendons bien mieux d’un fleuron français qui surfe sur la vague énergétique, ne cesse d’engendrer de meilleurs résultats au fil du temps et dégage de plus en plus de dividendes pour ses actionnaires.

 

l'organisation syndicale  dénonce le manque de transparence de la direction, qui ne présente pas les véritables orientations stratégiques du groupe en France dans le cadre de la régionalisation Europe.

Elle entend se  mobiliser pour rejeter cette stratégie destructrice d’emplois et obtenir lors des prochains CSE de vraies réponses face aux inquiétudes sur l’avenir des sites et des salariés concernés .