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28 / 03 / 2022 | 650 vues
Frédéric Homez / Abonné
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Signature d'un accord sur la revalorisation des minima de la grille des appointements des ingénieurs et cadres de la métallurgie

En cette période de tensions économiques, nous avons pu obtenir une augmentation de 3,1 % pour la grille salariale des ingénieurs et cadres en 2022. Le 18 mars, après une quatrième réunion de négociation sur le sujet, les fédérations FO, CFE-CGC et CFDT ont signé l’accord 2022 sur la revalorisation des minima de la grille des appointements des ingénieurs et cadres de la métallurgie. S’appliquant à l’ensemble de la grille, cet accord prévoit une revalorisation des minima de 3,1%. Au cours de cette négociation et après un accord à hauteur de 0,7 % en 2021, en pleine crise du covid-19, notre fédération a revendiqué un relèvement significatif des minima, dans un contexte inflationniste.

 

Après une inflation moyenne de 1,6 % en 2021, les niveaux mensuels d’inflation glissante sur les premiers mois de 2022 se situent autour de 3,5 %. L’inflation moyenne fin 2022 est, à ce jour, difficilement prévisible du fait des incertitudes liées aux conséquences économiques du conflit en Ukraine.

 

Dans la négociation, nous avons donc demandé une compensation du « manque à gagner » de 0,9 % (1,6 % - 0,7 %) et une anticipation significative sur l’inflation moyenne 2022. La délégation patronale, elle, ne souhaitait initialement pas dépasser 2,5 %. Devant le refus de FO et des autres organisations syndicales, une nouvelle proposition patronale à 2,7 % a été faite lors d’une deuxième réunion le 18 février, suivie d’une à 2,9 % lors d’une troisième réunion le 8 mars.

 

Face à un nouveau refus des organisations syndicales, un accord (absolument nécessaire pour éviter un décrochage des minima) a finalement pu être trouvé sur un compromis de 3,1%. Ce chiffre permet de protéger le pouvoir d’achat des ingénieurs et cadres en 2022 (notamment pour ceux «poussés» par les minima conventionnels) et d’éviter un décrochage par rapport aux minima qui entreront en vigueur début 2024, dans le cadre de la nouvelle convention collective.

 

Notre fédération regrette la non-prise en compte de sa demande de clause de revoyure en cas de fort dérapage de l’inflation. À ce sujet, la délégation patronale a expliqué la très grande difficulté pour les petites et moyennes entreprises de mettre une telle mesure en œuvre mais s’est engagée à aborder le sujet de l’inflation 2022 lors des prochaines négociations sur les minima des ingénieurs et cadres, qui devront commencer avant fin 2022.

 

Alors que l’activité industrielle avait bien repris après la crise sanitaire (dont la fin reste à confirmer), de nombreuses incertitudes émergent quant aux conséquences économiques du conflit en Ukraine. Dans ce contexte mouvant et très incertain, nous considérons que cet accord offre de réelles garanties et constitue une base solide pour des négociations salariales ambitieuses au sein des entreprises.

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