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03 / 03 / 2020 | 415 vues
David Malezieux / Membre
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Pimkie : un déménagement se tranforme en transfert de personnel

Aurait-il échappé à la direction de Pimkie (la troisième en deux ans) que nous sommes au XXIe siècle ? Après un plan de licenciement en 2010 et un plan de départs volontaires en 2018, la direction a annoncé la mise en vente de son site logistique, devenu trop vétuste pour continuer d'être exploité. Un promoteur immobilier s’est porté acquéreur avec le projet de raser ces locaux dans lesquels plus de 90 salariés travaillaient pourtant.
 

Tentant de rassurer les salariés ces derniers mois, la direction a régulièrement informé le CSE de sa volonté de « déménagement », annonçant au final début décembre que les salariés seraient tout simplement « transférés » chez un prestataire extérieur (LOG’S) de manière unilatérale, dans le cadre de l’article L 1224-1 du code du travail. Coup de théâtre car la donne est alors complètement différente.
 

La section FO Pimkie considère que les conditions d’application de cet article ne sont pas réunies puisque seuls des salariés sont transférés, tels de simples objets : aucun moyen d’exploitation, aucun bien corporel ou incorporel transmis.
 

Les salariés de Pimkie devenant salariés LOG’S perdront tous les avantages sociaux issus des accords d’entreprise, de leur convention collective et des usages à l’issue d’un délai de quinze mois (généreusement portés à dix-huit mois par Pimkie).
 

La direction de Pimkie demande donc à ces salariés d’accepter une baisse de 15 à 20 % de pouvoir d'achat sans broncher. Qu’ils soient satisfaits de garder un emploi !
 

Une intersyndicale FO-CGT-CFDT a demandé la mise en place de négociations à laquelle la direction n’a pas daigné répondre. Cette fin de non-recevoir a déclenché la colère des salariés concernés, lesquels ont débrayé pour se rendre au siège social : un huissier était convié pour les accueillir.

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