Participatif
ACCÈS PUBLIC
04 / 03 / 2020 | 74 vues
Philippe Charry / Abonné
Articles : 64
Inscrit(e) le 29 / 08 / 2012

Le secteur des télécoms se porte donc toujours aussi mal en Europe, notamment en France

L’étude annuelle réalisée par le cabinet Arthur D. Little et publiée par la Fédération française des télécoms sur l’économie du secteur confirme nos analyses et nos craintes. Le secteur du numérique, en principe riche de fabuleuses potentialités, continue de souffrir en Europe et, plus encore, en France.
 

La faute incombe à la persistance d’une politique mortifère visant particulièrement l’opérateur historique. Notre fédération alerte une nouvelle fois les pouvoirs publics sur cette situation porteuse de risques pour l’économie du secteur et pour le développement du numérique dans le pays, au-delà du sort des entreprises et de l’écosystème, pour l’avenir du personnel et de ses conditions de travail.
 

Un secteur de pointe malmené
 

Nous sommes acteurs d’un domaine de pointe, ce qui devrait en toute logique assurer l’avenir de notre entreprise et de nos emplois. Les revenus de l’écosystème numérique mondial ont atteint 4 288 milliards d’euros en 2018, avec un taux de croissance de 8 % par an entre 2009 et 2018, trois fois supérieur à celui du PIB. Même si les opérateurs ne sont plus les premiers contributeurs de l’écosystème numérique, maintenant dépassés de peu par les fabricants de terminaux, leurs revenus dépassent les 1 300 milliards d'euros, avec un taux de croissance de 4 %.
 

Cependant, ces résultats globaux masquent des disparités encore très importantes. En effet, l’Amérique du Nord et l’Asie tirent toujours largement cette croissance.
 

Sur la période 2009-2018, les revenus du secteur ont augmenté en moyenne de 10 % par an en Amérique du Nord, de 8 % en Asie, alors qu’ils n'ont progressé que de 1 % en Europe. Le secteur des télécoms se porte donc toujours aussi mal en Europe, notamment en France. Bien qu’il crée de la valeur, dispose de débouchés et d’actifs tangibles et soit à la pointe technologique, il enregistre de piètres résultats en termes de marges et de revenus. La capitalisation boursière des opérateurs européens baisse depuis dix ans, tandis qu’elle explose en Amérique du Nord et en Asie.
 

Pour en savoir plus consultez le dossier complet : télécharger les « questions de fond » de mars 2020.

Pas encore de commentaires