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15 / 11 / 2013 | 7 vues
Floréal Pinos / Membre
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ASF multiplie les décisions unilatérales en pleine campagne électorale

L’entreprise a dépassé les bornes. Alors qu’elle prône en permanence les vertus du dialogue social, elle contredit au quotidien le discours par des actes allant à contre-courant de ses beaux principes. Mais aujourd’hui, elle va encore plus loin, ne s’interdisant plus aucun coup bas. En pleine campagne électorale pour le renouvellement des représentants du personnel, elle a pris des décisions qui ont mis le feu aux poudres.

Remise en cause de la possibilité de prendre 3 semaines de congés, remise en cause du forfait de 18 minutes au péage, remise en cause des primes d’éloignement, pressions ici ou là pour faire baisser le nombre de jours RTT au détriment de l’accord d’entreprise, voici les derniers exemples de la nouvelle stratégie de l’entreprise, avec la bénédiction de Vinci Autoroutes. Toutes ces décisions inacceptables ont un point commun : elles n’ont fait l’objet d’aucune concertation préalable avec les organisations syndicales.

  • En agissant ainsi, en foulant aux pieds ce qui fait l’essence même du dialogue social, ASF ne pouvait ignorer les conséquences de son attitude. Alors de deux choses l’une : soit elle a profité du moment particulier que constitue une campagne électorale pour faire passer en force ses décisions, soit elle a sciemment provoqué la colère des salariés et de leurs représentants pour évoquer ensuite cette radicalisation et justifier ses décisions, sous prétexte qu’aucun dialogue n’est possible.

Grèves suivies massivement

Toujours est-il que les trois mouvements de grève qui se sont succédés ces derniers jours dans les établissements d’Orange, de Narbonne et de Valence ont été suivis massivement, notamment dans la filière péage. Un quatrième mouvement de grève se déroulera le vendredi 15 novembre, dans la région de Niort. La CFDT, avec les syndicats qui le souhaitent, tirera les enseignements de ces actions pour envisager les suites à donner et tenter de ramener cette gouvernance d’entreprise à un peu plus de raison. Elle ne peut ignorer la voix des salariés qui se sont exprimés.

Face à cette direction qui refuse la moindre écoute, la CFDT est intervenue au plus haut niveau du groupe Vinci, en interpellant son PDG, Xavier Huillard. Nous le disons solennellement : seule une prise de conscience générale de toutes les parties permettra de ramener l’écoute, le respect et surtout la loyauté dans le dialogue social, absolument indispensable pour reprendre les choses par le bon bout. C'est la seule solution pour arrêter la spirale infernale dans laquelle s’est engouffrée ASF, sacrifiant tout sur l’autel de la rentabilité financière, au détriment des conditions de travail et de vie de ses propres salariés.

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