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28 / 10 / 2013 | 13 vues
Eric Chauvel / Membre
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Air France : la négociation d'un accord sur les bases de province s'impose

En jugeant non applicable au PNC base province la note de service de la direction, la Cour d’Appel de Paris met 700 membres du PNC dans une situation des plus inconfortables. C’est le moins que l’on puisse dire.

En juillet 2011, nous avions abouti à la rédaction d’un accord de base province qui n’était certes pas parfait (qui en connaît ?) mais dont la philosophie était d’échanger des normes de travail plus productives que celles du MC, contre plus de repos et plus d’argent garantis. Nous avions trouvé pour notre part un équilibre dans cet échange. Il avait surtout l’avantage de pouvoir être intégré à l’accord collectif PNC et donc d’appliquer à nos collègues de base province, à des chapitres qui ont somme toute quelque importance : carrière, congés, temps alterné, couverture sociale.

L’accord n’a pu être mis en application car notre seule signature ne recueillait pas les 30 % nécessaires à sa validité légale.

  • L’entreprise a fait le choix d’appliquer des règles l’unilatérales et malgré ce que certains pensent, nous avons tous fait le constat que 700 membres du PNC se sont portés volontaires pour participer à l’aventure des bases province.

Aujourd’hui, qu’est-ce qui régit nos collègues des bases province ? Rien, pourrait-on penser…

Il reste le code des transports (anciennement le CAC), c’est-à-dire le minimum légal. Perfidie synd…, pardon, patronale, qui peut le dire ? De fait, Air France devient l'une des rares compagnies aériennes françaises à accéder au nirvana des patrons. 

Certains en ont rêvé, d’autres l’ont fait.

Ça a l'air chouette 

Plus d’entraves ou si peu, le pied quoi ! Mais « honni soit qui mal y pense ». Bien loin de nous l’idée de donner des leçons à qui que ce soit, si ce n'est à la direction.

La devise de la perfide Albion peut nous laisser imaginer tout un tas de scenarii sur la volonté ou non d’affaiblir les bases, voire de les fermer.

Pour sortir de cette situation scabreuse, il n’y a plus qu’un seul moyen : se mettre à la table des négociations. Nous en avons demandé l’ouverture le jour où nous avons appris le résultat du référé.

C’est désormais un point incontournable de nos revendications. La difficulté est latente, car il va falloir convaincre l’un des deux autres syndicats représentatifs.

Personne ne maîtrise l’appréciation des juges (les erreurs sont toujours possibles) mais les changements de cap sont quelques fois nécessaires quand il s’agit de sauver le collectif. De plus, nous ne pouvons croire que ces syndicats (dont l'un est historique) puissent céder à une quelconque irresponsabilité avec autant d’inconséquences sociales. Nous voulons croire qu’il s’agit d’une habile stratégie. 

Elle nous a échappé, nous échappe toujours, mais bon, chaque tête, chaque esprit.

Nous exigeons qu’un chapitre base province soit rapidement négocié et annexé par avenant à l’accord collectif PNC et nous sommes déjà prêts à féliciter le ou les syndicats stratèges qui ne manqueront pas d’obtenir mieux qu’en 2011.

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