Participatif
ACCÈS PUBLIC
10 / 05 / 2011 | 3 vues
Carole Lozano / Membre
Articles : 1
Inscrit(e) le 09 / 05 / 2011

Stigmatiser ou réinsérer ?

La FNARS (Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale) publie le 13 mai prochain Le livre de l'accompagnement social. Pour défendre, à l'heure d'une stigmatisation de ceux qui bénéficient de l'aide de l'État, un droit à l'accompagnement social global.

Nicole Maestracci, présidente de la FNARS et préfacière de l'ouvrage, s'alarme pour défendre le travail social comme une alternative à la politique sécuritaire.

Dans une société en crise depuis plusieurs décennies, l’accompagnement des personnes en difficulté est un enjeu politique majeur, car il contribue à reconstituer et maintenir la cohésion du corps social. À l’inverse, y renoncer, c’est favoriser un modèle de société fragmentée, dans lequel les plus démunis et les personnes victimes d’un accident de parcours ne trouvent pas leur place. L’accompagnement social est à la fois l’outil de la prévention de l’exclusion et celui de la « deuxième chance ».

Ce livre fait des propositions précises et concrètes, adaptées au monde d'aujourd'hui.

Qu’est-ce que le travail social ? Comment mettre en œuvre des parcours d’insertion ? À quoi sert l’accompagnement social ? Que doit-il être demain ?

Dans ce livre blanc, la FNARS décrit ce qui constitue, dans les associations, le travail quotidien des intervenants sociaux auprès des personnes en difficulté. Elle défend l’exercice d’un accompagnement social global auprès des personnes qui en ont besoin, alors que les politiques publiques actuelles tendent à segmenter les prises en charge, vers l’emploi, vers le logement, vers la santé etc. Elle dessine les contours de l’action sociale de demain.

En s’appuyant sur une enquête qui a impliqué 127 établissements (dirigeants associatifs, intervenants sociaux, bénévoles) et 44 groupes de personnes accompagnées, cet ouvrage décrit avec précision une conception et une pratique du travail social favorisant l’insertion. Pour résister aux injonctions chiffrées et à l’application aveugle de dispositifs déshumanisants, des associations de la FNARS mettent en œuvre des pratiques novatrices qui montrent que d’autres manières de faire, plus cohérentes, plus humaines, plus efficaces, sont possibles. Elles inventent l’accompagnement social de demain.

En formulant une série d’engagements destinés aux associations et aux intervenants sociaux, le livre blanc propose que soit reconnu et appliqué un droit à l’accompagnement social global pour toute personne en situation de précarité. Face à la tentation actuelle de n’aider que les plus « méritants », l’accompagnement social se révèle porteur d’une autre ambition : l’insertion sociale pour tous.

Créée en 1956, la FNARS regroupe aujourd’hui 850 associations et organismes à but non lucratif, qui gèrent 2 700 établissements et services, dont 700 centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Ses 14 000 salariés accueillent chaque année 600 000 personnes en difficulté sociale.
Pas encore de commentaires