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09 / 05 / 2011 | 31 vues
Laurent Capella / Membre
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Didier Lombard, fusible de la politique industrielle de STMicroelectronics ?

L’UNSA STMicroelectronics et ST-Ericsson soutient la déclaration du syndicat CFE-CGC/UNSA de France Télécom-Orange qui est choqué par la nomination de Didier Lombard à la présidence du conseil de surveillance de STMicroelectronics.

Au-delà du sensationnalisme et de la réprobation, l’UNSA STM&STE ne se fait aucune illusion sur le monopole des jetons de présence d’une entreprise dont tout le capital est en bourse. Ce capital est plus ou moins directement et minoritairement détenu par les États français et italien, qui ont de moins en moins de poids face à la pression financière des « private equities ».

La désignation cette semaine de Didier Lombard à la présidence du comité de surveillance va-t-elle changer quelque chose à la politique industrielle de STMicroelectronics et de ST-Ericsson ainsi qu’à l’avenir des salariés du groupe en France ? Le conseil de surveillance est l’organe qui contrôle la gestion du directoire et qui rend compte aux actionnaires. Il a des préoccupations principalement financières et donc très éloignées de celles des salariés.

L’UNSA STM&STE est ainsi beaucoup plus préoccupée par la politique industrielle de STMicroelectronics qui est en panne.

  • Où en est-on de la construction d’un géant européen des fabricants de semi-conducteurs, seule alternative capable de concurrencer efficacement les géants asiatiques qui investissent chaque année plusieurs milliards dans leurs fonderies ?

  • Pourquoi la politique d’investissement de STMicroelectronics en France est-elle si faible ?

  • Pourquoi un tel écart entre l’augmentation des dividendes (plus de 40 %) et la politique salariale pour récompenser les salariés ?

  • Pourquoi le droit d’alerte sur ST-Ericsson, la filiale sans-fils de STMicroelectronics, déclenché par le comité central d’entreprise pour avertir le conseil d’administration de la vraie situation de ST Ericsson a-t-il mis plus d’un an pour aboutir ? La direction avait-elle quelque chose à cacher à ses actionnaires ? Peut-être était-ce pour occulter la situation d'aujourd’hui et que dénonçaient les représentants du personnel il y a un an ?

L’UNSA STM&STE se pose actuellement des questions importantes sur la pérennité de ST Ericsson et ses conséquences sur STMicroelectronics. Ces questions sur de nouveaux faits préoccupants sont couvertes par le devoir de réserve des représentants du personnel, mais seront très certainement abordées lors de la prochaine réunion du CCE sur le sujet que l’UNSA a demandée et obtenue.
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