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07 / 03 / 2011 | 1 vue
Alain Astouric / Membre
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Pendant ce temps, la part allant aux salaires devenait tellement faible que…

Sans trop nous attarder sur ce triste constat, rappelons simplement que le « système Madoff » (depuis longtemps connu sous l’appellation de fraude pyramidale ou chaîne de Ponzi) a consisté à sur-rémunérer des placements par la collecte permanente de fonds nouveaux, et en prélevant au passage une commission.  

Les « investisseurs » empochaient alors des rémunérations allant jusqu’à 17 % par an, creusant de la sorte les milliards que l’on prétend aujourd'hui évaporés.  

En vérité, ces milliards ont servi à rémunérer des « goulus de fric » qui, vite aveuglés par l’appât du gain, ont soit replacé leurs bénéfices chez Madoff ou son équivalent (il est vrai quelquefois sans trop le savoir eux-mêmes, mais sans non plus s’offusquer à aucun moment de bénéficier de rémunérations extravagantes frisant systématiquement l’usure), soit les ont réinvestis ailleurs et les possèdent encore, ou sont sur le point de les récupérer. Comme nous l’explique par exemple lemonde.fr du 18 décembre 2010 (d’après Reuters), sous le titre, « Affaire Madoff : les victimes récupèrent 7,2 milliards de dollars ».

Pendant ce temps, la part allant aux salaires devenait tellement faible que la consommation ne pouvait plus suivre et le déséquilibre financier des organismes sociaux de retraite, d’assurance maladie et de chômage ne pouvait que se creuser.  

Ainsi à vouloir sur-satisfaire la cupidité de l’actionnaire, au prix même d’une régression générale de l’emploi, c’est sans nul doute le salarié et la politique sociale que l’on a sacrifié sur l’autel de la rentabilité financière.  

Alors, qui faut-il plaindre exactement ?

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