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28 / 09 / 2010 | 4 vues
A Messaoud / Membre
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Le président de l'ADIL 93 regrette la manière dont l'État traite les mal logés

Ce vendredi, le Préfet délégué à l'Égalité des Chances de la Seine-Saint-Denis et de nombreux élus locaux devaient inaugurer les nouveaux locaux de l'ADIL de Seine-Saint-Denis.

Nous étions quatre-vingts mal logés présents dans les locaux de cette structure qui est chargée par la préfecture de l'instruction des dossiers DALO pour le département. Nous souhaitions notamment obtenir des explications sur les déclarations pour le moins étonnantes des représentants de la préfecture sur 5 000 logements de leur contingent, dont personne ne saurait ce qu'ils deviennent.

Le Préfet n'avait manifestement rien à dire sur cette question concrète aux demandeurs de logement, dont la situation ne fait manifestement pas partie des priorités : il a préféré ne pas se rendre à l'inauguration.

Huit heures d'occupation plus tard, et malgré les interventions du président de l'ADIL, du Président du Conseil Général, et de la maire de Montreuil et de son adjoint au logement, le cabinet du Préfet et celui du Ministère déclaraient toujours ne pas être formellement opposés à nous accorder un rendez-vous, mais pas non plus disposés à nous l'accorder.

L'attitude est à l'image de la politique menée : formellement, le gouvernement et la préfecture veulent bien reconnaître un droit au logement et même opposable, mais pas reloger.

Les mal logés sont déterminés et patients, et il faudrait bien plus que ce mépris récurrent pour nous épuiser.

Mais le président de l'ADIL s'est lassé avant nous de l'attitude de l'État : nous reproduisons ici son communiqué de presse, dans lequel il regrette l'attitude de la préfecture et du secrétariat d'État au logement vis-à-vis des mal logés.

Les ministres, les élus et les préfets peuvent bien accuser les collectifs de mal logés de raconter n'importe quoi : mais qu'ont-ils à répondre lorsque c'est le représentant d'une structure qu'ils ont eux même reconnue compétente en matière de logement, à qui ils ont confié la résolution d'une partie des problèmes rencontrés par les demandeurs de logement, qui pointe en termes sans équivoque l'inadéquation de leur politique ?
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