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25 / 05 / 2009 | 3 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Molex: une décision de justice ordonne la suspension de la procédure de fermeture de l'usine de Villemur

Lueur d’espoir pour les salariés de l'usine «Molex» ?  Les salariés du sous-traitant automobile viennent d'être confortés par une décision de  justice ordonnant la suspension sine die de la procédure de fermeture du site de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne, 283 emplois), dont voudrait se débarrasser le propriétaire américain.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse (TGI) a en effet exigé mardi l’interruption de la «mise en œuvre du projet de restructuration et des licenciements pour motif économique qui en résulteraient, tant que le comité d'entreprise n'aura pas été régulièrement informé et consulté».
 

Le TGI s’est rangé ainsi aux arguments des syndicats qui avaient engagé cette action judiciaire après avoir constaté que le comité d'entreprise (CE) n'avait «pas été loyalement informé» des raisons pouvant motiver sérieusement la fermeture de l’usine

Pour Thierry Bonhoure délégué syndical FO ,«cette décision légitime plus que jamais les salariés dans leur lutte pour garder les emplois à Villemur. Elle bat en brèche tous les motifs économiques liés à la crise du secteur automobile avancés par la direction pour justifier le démantèlement du site». Et ce d’autant plus qu’un cabinet d'expertise comptable mandaté par le CE vient de démontrer «qu'avec un chiffre d'affaires annuel de 32 millions d'euros (contre 42 en 2008) les performances industrielles du site permettent d'assurer l'équilibre économique et le maintien d’au moins 260 emplois sur les 283 actuels».

Dévoilé samedi dernier, son rapport souligne notamment «que depuis fin 2006, chiffres à l'appui, et jusqu'en février 2009, l'usine de Villemur a généré le plus fort taux de rentabilité parmi l'ensemble des sites de la division auto de Molex». En fait, la plupart des déficits sont réalisés aux Etats-Unis où l’actionnaire veut centraliser désormais ses activités.

Les syndicats attendent maintenant que le gouvernement prenne ses responsabilités.
«Le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, avait affirmé qu’il attendait les conclusions du rapport de l'expert pour intervenir sur ce dossier, rappelle Thierry Bonhoure, pour qui «l’Etat doit user désormais de tous ses pouvoirs afin de faire pression sur la direction de Molex mais aussi sur le premier client, et surtout principal "donneur d’ordre", qu’est Peugeot-Citroën, PSA, (48% de la production de Molex)».

  • Sachant que les constructeurs automobiles, comme PSA, ont reçu des aides publiques,  on peut se demander pourquoi l’Etat ne les conditionnerait-il pas au maintien des emplois dans le secteur ?

 

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