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23 / 12 / 2015 | 10 vues
Daniel Coutaudier / Membre
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Nexter : des arsenaux à l'Europe

Dans l'ignorance des grands médias, au moins télévisuels, l'industrie d'armement terrestre française connaît l'un de ses plus grands moments de l'histoire. Après avoir transformé les arsenaux du terrestre en société nationale dans les années 1990, l'État a conclu une alliance entre le premier constructeur d'armement terrestre français et KMW, son équivalent outre-Rhin, le 15 décembre 2015.

Pour cela, l'Etat détenteur à 100 % du groupe Giat industries (issus des arsenaux) a cédé les actifs de la société Nexter, ce qui a nécessité de passer par une privatisation (articles dans la loi Macron).

Ainsi, depuis mi-décembre, l'État ne détient plus que 50 % du nouveau conglomérat d'armement terrestre européen (près de 2 milliards d'euros de chiffres d'affaires et 6 000 salariés), dont le siège est désormais installé au Pays-Bas.

Malgré une certaine garantie sur des technologies détenues par Nexter par l'intermédiaire d'une « golden share », la stratégie du nouveau groupe franco-allemand dépendra des décisions de la holding et de son directoire composé à 50/50 des dirigeants des deux sociétés, ; mais pour combien de temps ?

La CFDT, qui vient d'être confirmée première organisation syndicale de Nexter, a bien l'intention de mettre rapidement en place un comité d'entreprise européen, d'autant que la représentation « salarié » dans les conseils d'administration a été réduite à la seule société Nexter Systems, société de tête du groupe Nexter.

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