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12 / 07 / 2012
Sylvain Thibon / Membre
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New Vivendi : logique financière ou industrielle ?

Si l’objectif reste de faire progresser le cours de la bourse, il n’est pas question de céder aux sirènes des marchés financiers et d’engager le groupe dans une aventure à court terme.
Jean-François Dubos remarque que beaucoup de sociétés sont actuellement sous-cotées sur les marchés financiers français. Malgré tout, Vivendi doit servir les intérêts de ses actionnaires, distribuer des dividendes et favoriser l’emploi… Le premier objectif serait de retrouver rapidement un cours entre 22 à 25 € puis, à terme, un niveau de 32 à 35 € par action.

Les réflexions devraient ainsi se poursuivre quelques mois avant que de nouvelles orientations ne soient annoncées.

Les dirigeants de Vivendi affirment qu’ils prendront le temps qu’il faut pour traîter des volets sociaux, notamment en cas de changements de périmètre du groupe ou de réorientation stratégique.

Un point évidemment essentiel pour notre syndicat alors que s'annonce une fin d'année 2012 et surtout une année 2013 mouvementée sur le plan social. SFR d'abord, Canal+ ensuite, mais aussi la musique ou les jeux, l'ensemble de ces entreprises de Vivendi pourraient être affectés socialement, en France et à l'étranger, par les décisions qui vont être prises dans les prochaines semaines.

"Dans 3 mois, nous devrions voir quelques changements pour éclairer l’avenir du groupe !"Il faut donner un sens à ce groupe pour favoriser l’adhésion des marchés, du corps social, des actionnaires, des agences de notation...

  • Les dirigeants de Vivendi affirment ne pas avoir ouvert de « chasse » pour recruter un remplaçant à Jean-Bernard Levy ou de Franck Esser. Ils notent que de grandes compétences sont présentes en interne...


Si de grandes décisions seront annoncées dans 3 mois, il faudra d’ici-là clarifier la gouvernance et les orientations du groupe. Nous savons que Vivendi se porte bien. Le groupe n’a jamais dégagé autant de profits, grâce aux activités de ses filiales.
C’est pourquoi les représentants syndicaux de la CFE-CGC seront particulièrement attentifs aux conséquences sociales et aux éventuelles suppressions d’emplois qui pourraient affecter l’avenir de milliers de salariés.

Toutes entreprises confondues, la masse salariale ne pèse que pour un poids relativement faible. Entre 5 et 7 % au maximum du chiffre d'affaires. Rien de comparable avec d'autres activités de service où le poids de la masse salariale peut atteindre jusqu'à 50 % du CA.

Les investissements doivent progresser

La représentants de la CFE-CGC demandent également que les investissements pour l’avenir de l'ensemble des entreprises soient maintenus et favorisés.

Les budgets de recherche et développement devraient aussi faire l’objet de toutes les attentions et bénéficier de budgets conséquents. C’est la condition pour un maintien d’une position d’excellence dans les domaines des médias et des télécoms.

Sans compétences internes, sans investissement, le déclin est assuré. C'est pourquoi il faut revenir sur la politique de réduction des coûts aujourd'hui infligée aux entreprises au détriment de ces investissements.

Vivendi retrouvera des marges de manœuvre en France et à l’étranger par une politique d’investissements ambitieuse.

De même que le groupe Vivendi ne se développera pas non plus contre ou sans ses salariés. Si les intérêts des actionnaires doivent être servis, les dizaines de milliers de salariés en interne, les centaines de milliers en externe dont l’emploi dépend peu ou prou des entreprises de Vivendi devront faire l’objet de toutes les attentions.

Ce serait une erreur majeure de sacrifier le social sur l’autel d’un rendement de l’action à court terme. Ce serait engager le groupe vers le déclin, ce serait destructeur de valeur pour tous.

Ce que nous revendiquons, c’est une politique sociale ambitieuse au service des intérêts du groupe et de ses salariés, des entreprises rentables, des politiques d'investissements et de recherche et de développement ambitieuses, un groupe géré dans une perspective à long terme, des objectifs clairement partagés, une politique sociale en France ambitieuse et respectueuse.

Alors, tout devrait être possible, avec les partenaires sociaux du groupe, les 15 000 salariés français, les 58 000 dispersés aux quatre coins du monde.

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