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15 / 04 / 2013 | 1 vue
Social Nec Mergitur / Membre
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Le jour où la Mairie de Paris a voulu muter de force ses agents de nettoyage

Du brutal en vingt-quatre heures chrono.

« Des manières brutales ». C’est ainsi que les syndicats ont qualifié les méthodes de la Ville de Paris qui voulait muter « d’office et sous 24 heures » les agents du Centre administratif de Morland (IVème) vers les mairies d’arrondissement pour palier au manque de personnel.

Dans un communiqué signé par cinq organisations (CGT, CFTC, FO, FSU et Unsa) et envoyé au personnel, les syndicats dénonçaient, outre l’absence de concertation, les graves répercussions sur le temps de transport et la vie familiale de cette décision.

Les agents de nettoyage (essentiellement des femmes) auraient dû commencer leur service à 6h00 au lieu de 6h45. Probablement un hommage municipal à la France qui se lève tôt.

Pour le temps de transport, vu l’horaire matinal et la situation géographique des différentes mairies, il aurait fallu probablement rajouter plus d’une demi-heure supplémentaire. Comme selon les chiffres officiels de la Ville de Paris, les agents municipaux sont logés majoritairement en banlieue, il y aurait eu de forte chance pour que les employé concernés par ses mutations soient obligés de partir de chez eux dès potron-minet.

Devant le tollé (une pétition de soutien aux agents de nettoyage a même été signée massivement par le personnel administratif, selon les syndicats), la Mairie de Paris a été contrainte d’enclencher la marche arrière pour éviter une situation des plus « mergitur ».

Les syndicats reçus par l’administration n’ont pas manqué de s’éléver contre « les menaces dont avait fait l’objet la superviseuse des agents de nettoyage de Morland accusée d’avoir parlé aux syndicats ». Quelqu’un qui avait sans doute oublié d’apprendre les nouvelles valeurs de la Mairie de Paris pourtant faites de « solidarité », « d’ouverture » ou « d’audace » (lire ici).  

La Ville de Paris (par la voix de sa directrice des services généraux) a d’ailleurs reconnu que les méthodes de ses services « étaient perfectibles » en s’engageant personnellement « pour qu’à l’avenir, les mutations soient désormais concertées et non subies dans le respect des agents ». « Plus jamais ça », a-t-elle d’ailleurs conclu dans un cri du cœur.

Une conclusion des plus « fluctuat ».

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