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19 / 02 / 2013 | 2 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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La réforme des rythmes scolaires révèle les divergences entre les animateurs et les enseignants

Le ménage à trois entre pouvoirs publics, parents d’élèves et enseignants sur la réforme des rythmes scolaires vient d’être bouleversé par l’arrivée impromptue (en tout cas à Paris) des animateurs des activités périscolaires.

À l’appel des syndicats UNSA-animation et CGT-animateurs, de nombreux centres de loisirs parisiens seront fermés mercredi 20 février. Un mouvement qui sera suivi dans tous les centres de la Ville de Paris avec des prévisions de grève variant de 50 à 85 %, selon les arrondissements.

Les animateurs veulent « faire entendre leur voix et défendre leur profession ». Un rassemblement est prévu place de l’Hôtel de Ville à 11 heures. En toile de fonds de ce mouvement, l’application de l’aménagement des rythmes scolaires et le taux d’encadrement des enfants.

Autre conséquence inattendue de cette réforme, la mise en lumière du conflit latent qui existe entre les enseignants et les animateurs municipaux (avec en point d’orgue la mise en ligne d'une caricature sur le site internet du syndicat enseignant Snuipp-FSU) met en cause les compétences des animateurs.                                                     

Une maladresse qui tombe mal en pleine polémique sur la semaine des quatre jours à l’école et qui oblige le syndicat des instituteurs à faire marche arrière : « Le SNUipp-FSU a donc pris la décision de la retirer de son site internet et s’excuse auprès des animateurs et surveillants qui se sont sentis remis en cause », a d’ailleurs déclaré le syndicat dans un communiqué.

  • De fait, l’antagonisme est profond entres les animateurs et enseignants et ne date pas d’aujourd’hui. Bien que tous s’occupent d’enfants dans les écoles primaires, ils n’ont ni le même employeur (Éducation nationale d’un côté, municipalité de l’autre) ni les mêmes missions.

En revanche, ils se partagent un même territoire et il faut reconnaître que les différences de diplômes des uns et des autres peuvent parfois se faire sentir. Complexe de supériorité ? Cela pourrait expliquer la caricature. En tout cas, la réforme des rythmes scolaires a révélé au grand jour le conflit entre les animateurs et les enseignants.

Quant à l’application concrète de la réforme, la Mairie de Paris a décidé de la mettre en œuvre dès la rentrée prochaine. Le Maire, Bertrand Delanoë, a d’ailleurs donné des précisions dans une interview au Parisien : « Plutôt que de prolonger la pause méridienne, j’ai choisi de privilégier les activités périscolaires à partir de 15h00 ou de 15h30 ».

Bertrand Delanoë a également déclaré que « le dossier des rythmes scolaires est l'un des plus difficiles que j’ai eu à traiter ». Si on se place du point de vue social, c’est plutôt bien vu !

La Mairie de Paris n'est pourtant pas au bout de ses peines car elle va ensuite devoir s'attaquer aux effets que la réforme va avoir sur les équipements sportifs (stades, gymnases...) ou culturels (ateliers beaux arts, conservatoires..) dont elle a la charge. Et là, cette conséquence n'est pas innatendue.

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Cette grève du mercredi 20 février 2013 est uniquement à l'initiative de L'UNSA-Animation. Le Syndicat CGT Animateurs ne s'associe en aucun cas à ce mouvement. Nous avons été induits en erreur par un article paru sur le site "e.vous" (lire ici)qui associait la CGT à ce mouvement