La direction a accepté de réduire l'objectif de performance sur la satisfaction des visiteurs du parc qui est l'un des deux indicateurs de l'accord d'intéressement.

La CFDT Disney a été le premier syndicat à avertir d'un risque d'entrisme politique dans la  forte mobilisation des salariés pour les salaires. L'UNSA et la CGT insistent désormais eux aussi sur leur refus de se laisser embarquer dans une mobilisation politique. Deux syndicats qui, à la différence de la CFDT, ne considèrent pas que la grève est un leurre dans une entreprise comme Disney.

Depuis quelques mois, les débrayages se multiplient à Disneyland Paris pour revendiquer une revalorisation des salaires. Le 23 mai, plus de 500 salariés de Disneyland Paris étaient en grève "sans aucun contrôle des syndicats", soulignent en coeur l'UNSA, la CFTC et la CGT qui ont néanmoins clairement raccroché les wagons à l'occasion d'une nouvelle journée de mobilisation programmée ce jour. La CFDT, première organisation syndicale  du parc, considère quant à elle que "la grève est un leurre" propice à l'instrumentalisation politique.

Pour ne pas risquer un conflit social majeur, la direction de Disneyland Paris accorde une sixième semaine de congés en contrepartie du passage en horaires flexibles. Cette contrepartie était théoriquement conditionnée à la signature d'un accord majoritaire, ce qui a été loin d'être le cas (...)

C'est un bras de fer qui est engagé entre les signataires de l'accord minoritaire sur les horaires flexibles (direction et CFDT) et une intersyndicale (CFE-CGC, CFTC, CGT et Unsa) (...)

En mai 2020, seulement 700 des 5 800 opérateurs de Disneyland Paris avaient accepté de passer en horaires flexibles dits "adaptés". La direction avait alors profité du contexte pour négocier un avenant sur 2 ans afin d'enterrer la journée de travail de 7 heures. Au regard du bilan de cet avenant et du nouveau contexte, la nouvelle négociation n'a pas abouti et la direction a décidé d'imposer unilatéralement une organisation du temps de travail qui propose le choix entre plus ou moins de flexibilité horaire  (...)

Tandis que la négociation sur la nouvelle organisation du temps de travail coince sur les employés, ça avance du côté des cadres supérieurs (...)

Des employés aux cadres dirigeants, tout le monde est concerné par une vaste négociation qui vise notamment à réduire les temps de travail improductifs et les jours de congés sans qu’il ne soit, pour le moment, question d’un accord de performance collective (…)