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31 / 08 / 2023 | 426 vues
Cgt Macif groupe / Membre
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Salaires et conditions de travail à la Macif : la dégringolade continue

Déclaration des élus CGT Macif au CSE 


La courbe de notre pouvoir d’achat suit une trajectoire parallèle à celle de nos conditions de travail : de mois en mois, d’année en année. 


Le 29 août de l’année passée, les organisations syndicales écrivaient ensemble à l’employeur pour lui rappeler l’urgence de la situation face à une inflation inédite et durable. 


Elles demandaient une augmentation générale des salaires sans attendre la prochaine négociation annuelle des salaires et déclaraient que les mesures ponctuelles ne pouvaient constituer une solution à une situation pérenne. 


Depuis, les primes ont fait long feu compensant à peine l’augmentation des prix subie au cours de l’année 2022. L’augmentation générale, finalement attribuée au terme d’une négociation annuelle et qui n’aura convaincu qu’une organisation syndicale, s’est située largement en deçà de l’inflation.


Résultat :  


Le pouvoir d’achat des salariés du périmètre social Macif continue sa dégringolade !
 

  • 4 salariés sur 5 ont perdu du pouvoir d’achat selon le rapport Sextant.
     

En fait pas loin de 100% si l’on exclut l’augmentation individuelle et la prime d’expérience qui viennent reconnaître normalement l’augmentation des compétences ou l'expérience du salarié. Selon l'Insee, l’inflation ralentit. Elle ralentit en fait sa progression, autrement dit les prix progressent moins vite mais ils progressent toujours ! Les passages à la pompe, à la caisse et les factures d'électricité sont là pour nous le rappeler ! 


En cette rentrée, qu’envisage notre employeur de (p)référence auréolé de tous ses trophées ?  Pour rappel notre employeur s’est engagé à verser une prime de 500€ dans l'hypothèse où l’inflation atteindrait 5,3% au 31 août 2023 sur les 12 mois glissants précédents. Une renégociation partielle de l’accord rémunération a été engagée depuis un an et si elle convainc une majorité d’organisations syndicales, elle s'avère être une arnaque d’envergure. Nous y reviendrons dans un prochain tract. Pour la CGT c’est clair depuis de nombreuses années, les augmentations étant toujours inférieures à l'augmentation des prix, les salaires se voient amputés par l’inflation.  Cela n’est plus acceptable !  Les salaires d’embauche ont perdu plus de 10 % tandis que les conditions de travail n'ont cessé de se dégrader. Il n’y a que nos dirigeants pour nier l'évidence, la Macif n’est plus l’entreprise de référence qu’elle fut et qu’elle prétend toujours être. La Direction refuse de voir que c’est là que se situent nos problèmes de recrutements et le turn over des embauches récentes.  En juillet, l'INSEE annonce une inflation à 4,3% sur les 12 mois glissants précédents.  Vous avez senti du mieux vous ? Non et pour cause puisque les prix de l’alimentaire relevés en grande surface ont bondi de près de 20 % ! Sans parler du prix des fournitures scolaires, et la liste n’est pas exhaustive…


Nos dirigeants auront-ils le culot de se réfugier derrière ce pseudo ralentissement de l'inflation pour ne pas verser la prime des 500 € ? 
 

  • alors qu’ils sont responsables des pertes de pouvoir d’achat que nous subissons
  • alors que ce sont leurs décisions qui détériorent nos conditions de travail


Tandis que malgré ces conditions déplorables, ce sont les salariés qui font, par leur travail, les excellents résultats du Groupe. Ces excellents résultats dont nos dirigeants s'enorgueillissent et qui les conduisent à s'auto récompenser.  Et nous, salariés de cette entreprise, que ferons-nous si tel est le cas ? Que ferons-nous face à l'absence de réponse sur nos conditions de travail ? Que ferons-nous lors de la prochaine négociation annuelle sur les salaires ? Accepterons-nous des augmentations qui ne compensent pas l’inflation, des primes hypothétiques pour lesquelles chaque année il faut de nouveau se battre ? 
 

La CGT demande la réouverture rapide d’une négociation sur les salaires pour répondre à la situation de crise sociale que subissent les salariés.

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