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24 / 10 / 2025 | 7 vues
Valérie Forgeront / Membre
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Économies : la sphère de l’État en cible facile

Les récents gouvernements ont tous voulu baser la résorption du déficit public et la réduction de la dette sur l’abaissement massif des dépenses publiques. En visant notamment l’État et ses opérateurs.

 

Le gouvernement Attal prônait ainsi pour 2023 une baisse des dépenses de l’État de 2,5 % en volume. En 2024 était actée pour l’État une économie de 10 milliards d’euros. Idem pour 2025 (avant la démission du gouvernement, à la suite de la dissolution de l’Assemblée).

 

Le gouvernement Barnier, avant de tomber, prévoyait lui un effort de 40 milliards d’euros sur les finances publiques avec une baisse des dépenses autour de 30 milliards et en mettant entre autres dans le viseur les opérateurs de l’État.

 

Le gouvernement Bayrou préconisait lui un effort de 43,8 milliards d’euros en 2026, toujours principalement par une baisse des dépenses. Avec encore une économie de 10 milliards d’euros infligée à l’État et ses opérateurs, certains devenant encore plus menacés dans leur existence.

 

Services et agents toujours plus malmenés

 

Sébastien Lecornu projetait lui, initialement, que le déficit public soit ramené à 4,7 % du PIB en 2026 (à moins de 5 % était-il envisagé ces derniers jours), soit un effort autour de 30 milliards d’euros. Était évoquée (avant sa démission le 6 octobre) une réduction des dépenses de l’État à hauteur de 6 milliards.

 

Tous ces gouvernements, rapidement devenus démissionnaires, ont visé la sphère de l’État dans ses moyens.

 

Rien que depuis 2024, cela s’est traduit par des crédits de missions en baisse de plusieurs milliards d’euros (hors quelques secteurs), par des suppressions de postes, par un nouveau gel des salaires indiciaires des agents, par la suppression de la GIPA (système de garantie du pouvoir d’achat), ou encore la baisse d’indemnisation des arrêts maladie courts.

 

De quoi dégrader encore l’état des services publics et aggraver le manque d’attractivité des carrières publiques.

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