Participatif
ACCÈS PUBLIC
08 / 01 / 2024 | 46 vues
Alain Arnaud / Abonné
Articles : 15
Inscrit(e) le 03 / 02 / 2016

Des perspectives encourageantes pour le CIRIEC

L’année 2023 se termine et nous laisse un goût amer : les conflits armés se multiplient dans le monde, la pauvreté progresse, la haine et la violence se répandent, la bête immonde se réveille.

 

La période que nous vivons ressemble étrangement à celle des années 30 dont on sait comment elle s’est terminée au siècle dernier. Il faut donc un grand sursaut pour se prémunir contre ce qui serait assurément un désastre.

 

C’est pourquoi dans ce contexte difficile, incertain et anxiogène, le CIRIEC-France entend plus que jamais poursuivre sa mission, à la mesure de ses moyens et en restant fidèle à sa vocation, celle de mener des travaux de recherche et d’information en faveur d’une économie qui serve l’intérêt collectif et qui satisfasse les besoins essentiels des populations, qui réduise les inégalités et qui soit le moteur résolu et reconnu de la transition économique, sociale et environnementale pour un monde plus juste et plus solidaire.

 

A défaut, c’est la démocratie et la paix qui seraient compromises car lorsque les populations n’ont plus les moyens de boucler les fins de mois, ne peuvent plus accéder au progrès et sont sans visibilité sur l’avenir, elles sont prêtes à écouter le moindre chant des sirènes.

 

C’était bien l’objectif des fondateurs du CIRIEC-France, Léon JOUHAUX, prix Nobel de la Paix, Paul RAMADIER, Albert GAZIER, Gabriel VENTEJOL et d’autres personnalités lorsque dans un autre contexte ils créèrent en 1950 la section française du CIRIEC International lui-même fondé en 1947 par le professeur Edgard MILHAUD.

 

Travailler ensemble pour rechercher, informer, échanger, se coordonner entre acteurs de l’économie d’intérêt collectif, c’est bien là le cœur de la vocation du CIRIEC, tant au niveau international que national.

 

Trois-quarts de siècle après, cette vocation reste intacte, parce que les questions qui se posaient à l’époque aux plans économique et social sont malheureusement aujourd’hui d’une actualité déconcertante malgré les progrès réalisés ces dernières décennies. Elles nécessitent plus que jamais des réponses adaptées pour vaincre la pauvreté et réduire les inégalités générées par cette 4ème révolution industrielle dite numérique qui s’est installée d’une manière fulgurante dans nos sociétés, et par le modèle économique, financier et commercial qui domine le monde depuis 50 ans.

 

Les acteurs publics et ceux de l’économie sociale et solidaire se doivent ainsi de prendre toute leur part dans cette transition et autant que possible en collaboration car la conjugaison de leurs volontés et de leurs efforts est sans aucun doute le meilleur moyen de favoriser l’intérêt général dans les territoires en mutualisant les moyens.

 

Fort de ses spécificités et de son histoire, le CIRIEC met à leur disposition ses travaux de recherche et d’information tant au niveau national qu’international.

 

Pour le CIRIEC-France, cette année qui se termine aura donné l’occasion de concrétiser cette volonté d’accompagnement car les orientations prises les années précédentes pour construire des partenariats renforcés avec de grandes organisations, les travaux de recherche-action menés ces derniers mois associant de nombreux chercheurs tant universitaires qu’experts de terrain, la mise en œuvre d’un programme de travail dense et ambitieux, ont constitué des éléments favorables pour améliorer sa visibilité et son attractivité.

 

Ce sont autant d’atouts qui ont permis de renforcer son positionnement dans l’écosystème de recherche en économie d’intérêt collectif, même s’il reste encore beaucoup à faire.

 

Pour le futur, il convient non seulement de persévérer dans la voie tracée mais aussi de mettre à profit le contexte de promotion de l’ESS par les institutions internationales de même que le renouveau de l’action publique dont on redécouvre qu’elle est indispensable pour gérer les crises et favoriser la transition.

 

Mais il serait de bon ton de considérer aussi que cette action publique ne soit pas cantonnée seulement à réparer les dégâts d’une économie trop libérale, mais soit aussi actrice avec l’économie sociale et solidaire d’une création de valeur collective dont on a besoin dans les territoires.

 

C’est bien dans ce sens que le CIRIEC oriente ses travaux auxquels il convie tous les chercheurs, experts, responsables politiques et syndicaux, dirigeants de collectivités publiques et d’organisations de l’ESS, et toutes celles et ceux qui sont convaincus.

Pas encore de commentaires